+ Musique > Charlotte Gainsbourg, IRM +

 

1. Master’s Hands

2. IRM

3. Le Chat du Café des Artistes

4. In The End

5. Heaven Can Wait

6. Me and Jane Doe

7. Vanities

8. Time of the Assassins

9. Trick Pony

10. Greenwich Mean Time

11. Dandelion

12. Voyage

13. La Collectionneuse

14. Looking Glass Blue

 

Charlotte Gainsbourg, l’actrice, ne m’a jamais vraiment intéressé. Mais Charlotte Gainsbourg, la chanteuse, suscite ma curiosité à chacun de ses albums. Ce qui me plait le plus chez elle, c’est sa voix. Lorsqu’elle susurre, c’est la sensualité qui vient titiller nos oreilles, et des morceaux comme Tel que tu es et 5:55 nous incitent à nous laisser aller, telle une espèce de lassitude envahissant notre corps. Et parmi toute cette avalanche de come-backs tant attendus, Charlotte tire son épingle du jeu, avec un album qui s'avère être, une fois de plus, exceptionnel.

 

Elle avait déjà mis la barre bien haute avec son 5:55 enivrant. Alors, IRM vaut-il bien mieux que ce dernier ? D’une part, on serait bien tenté de répondre oui. De l’autre, on aurait tendance à penser que ce troisième album aurait pu être mieux sur certains points.

D’abord, IRM est un peu trop long, pour ma part. On alterne ainsi entre le bon et le foncièrement moyen. Comme, par exemple, Time of the Assassins, sans doute la chanson la plus faible du disque. On pourrait ainsi penser que le folk ne va pas du tout à Charlotte et, pourtant, elle s’en accommode assez bien dans Heaven Can Wait et Dandelion. In The End, quant à lui, est soporifique (une sorte de Tel que tu es, sans le charme).

 

Cependant, IRM n’est pas dépourvue de qualité, et le contraire m’aurait plutôt étonné de la part de Gainsbourg. Déjà, l’album est varié, ce qui n’était pas le cas du précédent. On remarque ainsi qu'il y a une prise de risque évidente dans IRM. Ensuite, on retrouve avec plaisir un style où Charlotte excelle le plus : la pop/électro. Quelle joie ressent-on donc à l’écoute de IRM (le titre), de Master’s Hands, de Greenwich Mean Time et de La Collectionneuse. Mais le meilleur réside surtout dans deux titres : Le Chat du Café des Artistes, qui rappelle par ailleurs le style du duo AIR ; Voyage, soit un merveilleux voyage au pays de l’orient, avec une touche d’électro par-ci, par-là.

Dans un registre plus rock, on succombe aux très réussis Trick Pony et Looking Glass Blue. Petite mention également à la très belle ballade Vanities.

 

Avec IRM, Charlotte Gainsbourg, la chanteuse, réussit encore le pari de nous séduire. Cependant, mis à part Le Chat du Café des Artistes et Voyage, il n’y a pas de titres aussi "forts" que ceux de 5:55 (The Songs That We Sing et The Operation, pour ne citer que ceux-là). De quoi nous faire oublier l’actrice de l’horrible Antichrist...

 

---> Back