+ Musique > Avril Lavigne, Goodbye Lullaby +

 

1. Black Star

2. What the Hell

3. Push

4. Wish You Were Here

5. Smile

6. Stop Standing Here

7. I Love You

8. Everybody Hurts

9. Not Enough

10. 4 Real

11. Darlin’

12. Remember When

13. Goodbye

14. Alice

 

Avril Lavigne, c’est un peu comme toutes ces autres chanteuses pop, qu’on adule tant : on ne peut pas se passer d’elle ! Dès qu’on apprend qu’elle va sortir un album, on est à l’affût de la moindre info, que ce soit un simple extrait de 30 secondes comme un extrait de making of. Vous l’aurez compris : j’adore Avril Lavigne, et depuis le début de sa carrière, je n’ai jamais été déçu par un seul de ses albums. Ce que j’aime beaucoup chez elle, c’est que si son style musicale ne change pas, elle parvient toujours à se créer un nouvel univers à chaque album. Et après neuf ans de carrière, la jeune canadienne semble enfin vouloir se poser un peu.

 

Quand on regarde la pochette de Goodbye Lullaby, on s’attend à deux choses : des titres plus matures de la part de la chanteuse, mais aussi quelque chose de frais et léger, comme elle nous y a habitués du temps de The Best Damn Thing (et même à l’époque de Let Go). D’un côté, on est excités comme des puces et de l’autre, on a quand même peur d’une régression artistique de sa part. On ne peut donc attendre d’avoir l’album entre nos mains !

 

Goodbye Lullaby démarre avec l’intro Black Star, soit un morceau niais, un genre nouveau pour Avril (et en même temps, ça va plutôt bien avec sa personnalité de femme-enfant). Puis, on enchaîne avec l’énergique What the Hell, le tube pop/rock de cet hiver dont on n’arrive pas à se lasser. D'accord, c’est une pâle copie de Girlfriend, c’est moins entraînant, mais on s’éclate en l'écoutant. C’est à partir de là que ça se gâte.

 

Avril disait vouloir sortir un album plus mature que ses précédents, beaucoup moins "drama queen". Alors, oui, on ressent de la simplicité, mais qu’est-ce que c’est niais ! Et en plus de ça, la plupart des morceaux se ressemblent beaucoup. De ce côté-là, c’est une véritable déception, tant la petite canadienne nous avait habitués à mieux, jusque-là. Ce n’est pas mauvais pour autant, mais voilà quoi !

 

Au rayon des morceaux pop/rock mièvres et chiants, je voudrais Push, I Love You, 4 Real, Darlin’ et Remember When. C’est sûr, ça passerait parfaitement dans toutes les radios FM du monde, mais on est très loin des classiques My Happy Ending, Nobody’s Home et I’m With You. Par contre, ceux qui ont adoré When You’re Gone et Innocence seront ravis. Honnêtement, bravo l’évolution !

 

Cela dit, Goodbye Lullaby se rattrape sur d’autres titres, et heureusement ! Au rayon des chansons qui s'écoutent bien, j’aimerais Wish You Were Here (les "Damn ! Damn ! Damn !" sont énervants), Everybody Hurts (ça ressemble beaucoup à Song for Sophie d’Aura Dione et, si la chanson en elle-même est bien, ça ne ressemble en rien à Avril) et Not Enough (où on pourrait presque reconnaître Fade Away de Céline Dion).

 

Enfin, il y a les chansons qui font qu'on écoutera cet album, car elles ont toutes ce petit truc en plus qu’on adore. Smile est mon coup de cœur, c’est un Mobile version 2011, avec cent fois plus de puissance. Stop Standing There est un mélange de I Want You de Kelly Clarkson et Mon Amour de Shakira, encore un style où on n’attendait pas la chanteuse et, contrairement à ses autres essais, là c’est vraiment réussi. Goodbye est une magnifique ballade, pas niaise du tout et ça fait énormément de bien (si elle pouvait en faire des plus souvent comme ça, on serait sur un petit nuage). Et il y a évidemment l’excellente Alice, qui a été rallongée pour l’occasion et, que dire, si ce n’est que le nouveau couplet est musicalement délicieux.

 

Goodbye Lullaby est, en résumé, une semi-déception. Je me répète, cependant : l’album est loin d’être mauvais (il y a eu pire, dernièrement), mais ce n’est pas celui qui permettra à Avril Lavigne d'évoluer. Et disons aussi que ce n’est pas celui que j’écouterai le plus, au final. Pour tout vous dire, je m’attendais plus à un album dans le style d’Alice. Ce n’est pas une resucée de The Best Damn Thing, c’est déjà ça.

 

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