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1. So What

2. Sober

3. I Don’t Believe You

4. One Foot Wrong

5. Please Don’t Leave Me

6. Bad Influence

7. Funhouse

8. Crystal Ball

9. Mean

10. It’s All Your Fault

11. Ave Mary A

12. Glitter in the Air

13. This Is How It Goes Down (feat. Travis McCoy)

 

Quand P!nk se la joue "fille larguée et déprimée", ça donne Funhouse, soit un album qualitativement supérieur à son prédécesseur, I’m Not Dead, avec ses chansons qui sentaient le commercial à plein nez (malgré de bons morceaux, comme Stupid Girls ou encore Dear Mr Président). Or, après sa rupture (inattendue) avec Carey Hart, voilà qu’elle décide de nous ressortir les morceaux déprimants du tiroir, et il faut constater que c’est un bon filon ! Et dites-vous le bien : lorsque la chanteuse est dans cet état, son travail artistique n’en est que plus personnel et, donc, bien meilleur.

 

C’est sûr : Funhouse est loin du très bon Missundaztood, mais il se permet tout de même un peu de violence dans certains titres, comme Sober, So What et It’s All Your Fault. Et, même quand il y a des chansons volontairement larmoyantes (I Don’t Believe You, Glitter in the Air), on aime. Pour le dire autrement : Funhouse se consomme lorsqu’il est frais et se consomme encore, un an après sa sortie, sans être périmé pour autant.

 

Qu’on écoute cet album ou bien celui d’une autre chanteuse girl power (soit la fille qui se rebelle contre tous, revendiquant sans peur son indépendance), la différence est que Pink continue d’avoir cet univers qui lui est propre, bien qu’elle ait été, elle aussi, piquée par la mouche "pop/rock bon marché". Mais la voir se faire prendre nue en photo par les paparazzis dans le clip de So What revient à dire que c’est du Alicia Moore tout craché. Et, même dans des titres plus déprimants, on ne peut que constater que c’est du P!nk. On aura donc beau dire tout ce qu’on veut sur cette fille, il n’empêche que tout ce qu’elle fait (ici, en l’occurrence), c’est bien !

 

On trouve de tout dans Funhouse, de l’excellent comme des chansons qu’on ne retiendra pas forcément. Il y a Please Don’t Leave Me, LE hit par excellence, qui est à voir avec son clip (un hommage amusant aux séries B hollywoodiennes) ; Funhouse, le genre de titre qui vous mettra de bonne humeur le matin, tout en vous faisant danser ; Crystal Ball, une chanson acoustique qui prouve qu’Alicia est une chanteuse aux multiples facettes ; Ave Mary A, un morceau puissant et punchy ; et Sober, le trash féminin à l’état pur ! On peut également citer I Don’t Believe You (une ballade à retenir, dans la discographie de la chanteuse), Bad Influence (qui nous donne envie de secouer la tête, à la manière des métalleux) et So What (parce qu’on a tous aimé la chanter, et ce, malgré l’air déjà entendu maintes fois).

Il reste les chansons qui ne sont pas inoubliables : One Foot Wrong (c’est sympa, sans plus), Mean, It’s All Your Fault (du déjà-vu), Glitter in the Air (dans le même genre, I Don’t Believe You est mieux) et This Is How It Goes Down.

 

Avec ce cinquième album, P!nk surprend, dans le bon sens du terme, et remonte ainsi dans l’estime de ceux qui avaient été réfractaires au trop 'mousseux' I’m Not Dead. Funhouse est, en d’autres termes, l’album de la rédemption. Mais attention à ne pas se laisser prendre au piège de la pochette fun (vraiment belle et attrayante, il faut l’avouer), qui trompera tous ceux qui s’attendraient à quelque chose de léger.

 

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