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1. I Like It (feat. Pitbull)

2. One Day at a Time (feat. Akon)

3. Heartbeat (feat. Nicole Scherzinger)

4. Dirty Dancer (feat. Usher)

5. Why Not Me

6. No Me Digas Que No (feat. Wisin & Wandel)

7. Ayer

8. Cuando Me Enamoro (feat. Juan Luis Guerra)

9. Dile Que

10. Tú y Yo

11. Heartbreaker

12. Coming Home

13. Everything’s Gonna Be Alright

 

Il y a des artistes qui, malgré le fait d’enchaîner les flops à la pelle, continuent de persister. Par exemple, il y a Amerie et Kelis, deux artistes R’N’B aussi talentueuses que méconnues du grand public (même si elles ont sorti deux des plus gros hits des années 2000, à savoir 1 Thing et Trick Me). Et puis, il y a Enrique Iglesias. Mais si, celui qui nous a tous fait danser sur Bailamos, Rhythm Divine, Be With You et Love To See You Cry ! Que des tubes qui ont marqué nos jeunes années ! Mais depuis son album à succès Escape, Enrique ne vend plus. Il faut dire aussi qu’il n’a rien sorti de vraiment intéressant depuis. Tout ce qu’on retiendra, c’est son duo avec Nâdiya (Laisse le destin l’emporter) et son dernier album espagnol en date, Quizas.

 

Mais voilà, Enrique n’a désormais plus envie d’être un has-been et, en 2010, il a décidé de récidiver avec un énième album, Euphoria. Sans doute s’attendait-il, avec ce titre à déclencher l’euphorie, comme au temps de ses années de gloire. Cependant, il faut constater que c’est le cas, puisque le premier single, I Like It (en featuring avec Pitbull) s’est classé dans le Top 5 des titres ayant le plus de succès aux Etats-Unis. Ce qui, à ma connaissance, n’était pas arrivé depuis… longtemps ! Le succès étant (très) surprenant, j’ai décidé de jeter une oreille à Euphoria, voir si l’opus en question était digne de son single porteur.

 

L’album s’ouvre avec I Like It justement. D’emblée, le titre s’avère être très efficace, grâce à une mélodie dancefloor puissante et accrocheuse. Maintenant que la chanson a fait ses marques Outre-Atlantique, elle n’aura sûrement aucun mal à se frayer un chemin jusqu’au sommet du hit des clubs européens. Et pourquoi pas jusqu’au sommet du hit-parade, tout court ? Et après cette bombe, on enchaîne un titre insipide. Et derrière ce "chef d’œuvre", il y a Akon. Oui, celui qui a une voix de canard, et qui chante mal, donc. Ça n’a évidemment pas changé avec One Day at a Time. Déjà, parce qu’il nous agace, encore une fois, avec sa signature au début du titre. Ensuite, parce qu’il s’agit d’une ballade cheap, un affreux mélange de R’N’B et de reggae, avec un air de Halo de Beyoncé et de The Climb de Miley Cyrus. Pour rappel : la meilleure production d’Akon à ce jour (la seule, en fait) est The Sweet Escape de Gwen Stefani. Comme quoi…

 

On craignait que le cauchemar ne continue davantage. Pourtant, il y a l’excellent Heartbeat, où Nicole Scherzinger vient poser sa voix. Pour info, il s’agit du nouveau single et, à l’image de I Like It, il peut avoir un joli succès dans les charts. C’est sensuel, avec une pointe d'électro, et les notes de piano ajoutent une touche de romance. Au contraire, Dirty Dancer avec Usher (c’est qu’il y en a des featurings sur cet album !) est sans intérêt. A oublier, si vous voulez mon avis. Et pour finir avec les titres anglais, on retiendra surtout la jolie ballade Why Not Me et l’énergique Everything’s Gonna Be Alright (un hit dancefloor de plus, malgré le vocodeur utilisé à outrance). Inutile de dire que Heartbreaker (sorte d’Apologize numéro deux) et Coming Home sont deux ballades qui sont ennuyantes à mourir.

 

Pour ce qui est des chansons espagnoles, le chanteur s’en sort mieux (normal, vous me direz). A noter qu’Euphoria est le premier album du latin lover à réunir des titres anglais ET espagnols. Une première, donc ! Alors, de ce côté-là, quid des bombes et des daubes ?

Eh bien, en fait, mis à part l’horrible No Me Digas Que No avec le duo Wisin & Wandal, le reste est bon dans l’ensemble. Il y a Ayer (le romantisme qui s’en dégage est touchant), Cuando Me Enamoro (premier single pour les pays hispanophone, sympa à écouter, avec un petit d’air de lambada très agréable à l’oreille), Dile Que (mid-tempo R’N’B aux accents américains) et Tú y Yo (un peu plus dansant que le précédent titre). Tout ça pour dire que, venant de la bouche d’Enrique, la langue espagnole devient plus sensuelle qu’elle ne l’est déjà.

 

Bilan plutôt positif, donc, pour cette nouvelle galette du chanteur. L’album rassemble un peu tous les styles musicaux, et permet ainsi à Enrique Iglesias de nous dévoiler toutes les facettes de sa personnalité éclectique. Comme quoi, les bonnes surprises sont parfois celles que l’on n’attendait pas !

 

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