+ Musique > Britney Spears, Blackout +

 

1. Gimme More

2. Piece of Me

3. Radar

4. Break the Ice

5. Heaven on Earth

6. Get Naked (I Got a Plan)

7. Freakshow

8. Toy Soldier

9. Hot As Ice

10. Ooh Ooh Baby

11. Perfect Lover

12. Why Should I Be Sad

 

A l’époque où elle était au fond du gouffre, Britney Spears nous a livré ce qui est, sans aucun doute, son album le plus inspiré à ce jour. Et ce n’est pas forcément moi qui le dis, vu que même les critiques et les non-fans ont été emballés par Blackout, inattendu en période d’une crise d’adolescence bien tardive. Car, avec ce cinquième album studio, Britney nous prouve que, malgré sa sumédiatisation, elle continue de séduire sur la pliste du dance floor et dans le domaine de la pop.

 

Si elle n’avait pas été dépressive à cette époque-là, soyez sûrs que son Blackout aurait été vendu à plus de deux millions de copies. Si elle n’avait pas raté sa performance aux VMA 2007, elle n’aurait pas eu besoin de sortir le rose-bonbon Circus. Mais si elle n’avait épousé Kevin Federline, elle n’aurait pas été enceinte de Jayden James, et n’aurait donc peut-être jamais enregistré le fameux tube qu’est Gimme More. Et elle n’aurait peut-être jamais décidé de s’investir, plus que jamais, dans son "trou noir". En gros, si elle ne s’était pas blessé lors du tournage du clip d’Outrageous, on n’en serait jamais arrivés là. Mais assez de blablas : parlons du Blackout en question !

 

Il était déjà très difficile de faire mieux qu’In The Zone, en ce qui concerne la qualité. Et il sera désormais très difficile de faire mieux que Blackout (à moins d’une véritable prise de conscience chez Britney). Car Blackout, ce sont douze titres, douze hits dance floor, qu’on écoute une fois, et dont on ne peut plus se passer après. Même ceux qu’on n’aime pas forcément, et qu’on n’arrivera d’ailleurs jamais à aimer. Je fais allusion à Toy Soldier et à Perfect Lover. Je n’ai jamais compris l’engouement général pour la première, et je trouve fade la seconde. Passés ces deux (minuscules) points noirs, le reste n’est que régal. Et plus de deux ans après sa sortie, cet album est toujours aussi explosif.

 

Il y a évidemment le premier single, Gimme More, un titre plutôt sombre, à l’image de ce que Britney traversait et ressentait à l’époque. Un titre qui, dès la première écoute, vous rend accro. D’autres chansons retranscrivent cet état de déchéance infini, comme Get Naked (I Got a Plan) ("… I’m not ashamed of my beauty, you can see what I got…") et Why Should I Be Sad (la seule "ballade" du disque, mais pas la plus mauvaise pour autant, comme beaucoup le prétendent).

 

Les autres chansons sont davantage "joyeuses", malgré le beat foncièrement brut (voire même bourrin), qui est omniprésent dans chacune d’elles. En tête de liste, il y a Radar (bien plaisante ici que lorsqu’elle se retrouve en simple bonus track dans Circus, puisqu'elle fait partie de cet univers dance floor sombre), Break the Ice (l’intro sonne années 80, la mélodie rappelle la production de Timbaland, mais le résultat final reste moyen), Freakshow (la voix est trop trafiquée, mais que c’est bon d’entendre "Freakshow !"), Heaven on Earth (le côté minoguien est très plaisant et va bien à Britney), Hot as Ice (beaucoup moins détestable que la démo, la voix faisant beaucoup moins penser à celle d’un canard ("coin, coin !")), et Ooh Baby Baby (les sonorités latinos sont vraiment bien trouvées).

 

Quant à Piece of Me, elle est un peu un mélange de tout ce dont je viens de parler ci-dessus. A la fois légère pour son beat électro bourrin et "sombre" pour le thème abordé (l’acharnement des paparazzis), le titre est indissociable de la discographie de Britney, si bien qu’elle a fini par être indémodable, et ce, avant même sa sortie dans le commerce.

 

En résumé, Blackout, c’est un peu le journal intime de Britney Spears. C’est SON album (vu que c’est elle qui l’a produit), celui qui représente sa fierté personnelle. C’est aussi le symbole de sa tourmente, celui auquel elle voudra penser le moins. Et il est la preuve que Britney Spears est, quoiqu’on en dise, une icône à l’image de son idole Madonna, et une artiste désormais accomplie, malgré ses déboires personnels.

 

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