+ Littérature > Stephenie Meyer, The Host +

 

Melanie Stryder était la dernière femme humaine sur Terre, jusqu’à ce qu’une âme, Vagabonde, s’empare de son corps. Mais Melanie refuse de laisser cet être inconnu la posséder. Quelque part, il y un homme qu’elle ne peut pas oublier, et qui ne peut l’oublier en retour. Elle va donc persuader Vagabonde de partir à la recherche de Jared et de son petit frère Jamie…

 

A la base, je ne voulais même pas le lire, la saga Twilight (les livres) m’ayant amplement suffit. Curieux, malgré tout, je me suis laissé tenter, ne m’attendant pas néanmoins à un chef d’œuvre. Mais voilà, quand j’ai entamé ma lecture de ces Âmes Vagabondes, je dois avouer que j’ai été surpris à plusieurs reprises. Et ce, dans le bon sens.

 

Même si l’auteure continue de prôner l’abstinence. D’abord, de manière carrément "directe", avec ce flashback qui m’a beaucoup fait sourire, tant c’était ridicule (« Mais Mel, tu ne comprends pas : il y a la contraception. Du coup toi et moi, on ne peut pas le faire. Et puis, je suis vraiment trop vieux pour toi. »). Puis, de manière plus dissimulée, avec un triangle amoureux qui se révèlera, par ailleurs, être très intéressant et également complexe. Là où la saga Twilight véhiculait cette idée avec beaucoup de "ringardise", The Host le fait avec beaucoup d’originalité.

 

Et là où Les Âmes Vagabondes surprend, c’est dans le fond et la forme. Déjà, il faut noter que Stephenie Meyer s’est énormément améliorée au niveau de l’écriture. On retrouve tout de même un peu de son style simpliste, lorsque c'est Melanie la narratrice. Ce qui est quelque part logique, vu que Melanie est une femme à peine sortie de l’adolescence. Tandis que Vagabonde, elle, a plus d’expérience de la vie, et aussi plus de savoir intellectuel. Ce qui explique cette écriture davantage "recherchée" (et puis, soyons honnêtes, ce n’était pas du tout difficile de faire mieux que Twilight, de ce côté-là).

 

L’histoire en elle-même, bien qu’on nous l’ait ressassée à toutes les sauces (des êtres venus d’ailleurs décident d’envahir notre monde, et de nous éliminer), est assez osée. Au programme : quelques scènes "gores", des morts (une première chez Meyer !), une tentative de meurtre, des coups de poings par-ci, par-là… Bref, beaucoup de violence ! Et du suspense également. En fait, ce roman réunit tous les genres, et enchaîne bien les rebondissements.

 

Avec The Host, Stephenie Meyer s’assure une crédibilité dans le monde romancier, en s’éloignant définitivement de la romance adolescente, qui avait fait son succès, jusque-là. Pour ma part, c’est une évolution réussie.

 

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