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Même si elle est belle, jeune et célèbre (elle anime un grand talk-show allemand), rien ne va plus dans la vie de Kim Lange : son mariage avec Alex bat de l’aile, elle néglige sa fille Lilly, et les rapports avec sa mère sont conflictuels. Un soir, elle reçoit un bout de station spatiale sur la tête, et meurt sur le coup. Elle se réincarne alors en fourmi, et apprend que, pour avoir la chance de redevenir humaine un jour, elle doit amasser du bon karma. Surtout que son ancienne meilleure amie, Nina, refait surface dans la vie d’Alex, et compte bien mettre le grappin dessus…

 

Maudit Karma est le livre type que Disney pourrait bien adapter sur le petit écran, parce qu’il réunit tous les ingrédients qui font que le lecteur passe un bon moment, en se régalant devant cette histoire simplette, mais très efficace. On n’a ainsi plus hâte que d’une seule chose, une fois notre lecture commencée : connaître la suite des aventures que va connaître le personnage principal (Kim Lange), et si ce dernier redeviendra un être humain.

 

Bon, à vrai dire, en lisant ce genre de bouquin, on sait très bien Kim finira par retrouver son mari (qui n’a jamais cessé de l’aimer) et sa fille, qui déteste en réalité sa belle-mère (qui, elle-même, sait qu’elle a toujours été la numéro deux). Mais dans l’ensemble, Mieses Karma est tellement bien écrit (aussi bien dans ce style que dans son schéma narratif) qu’on en oublie totalement les nombreuses facilités qu’il emprunte pour son dénouement (comme, par exemple, le fait que Kim revienne sur terre sous l’apparence d’une femme obèse, mais gentille).

 

D’emblée, on s’attache à l’héroïne, même si l’auteur la décrit au début comme étant une vraie garce, qui n’hésite pas à "marcher sur les cadavres" pour obtenir ce qu’elle veut, néglige son époux (avec qui elle se dispute constamment) et sa fille. On la trouve d’ailleurs tellement sympathique, qu’on se met alors à détester tous ceux qui osent s’en prendre à elle (comme son mari, qui prend un malin plaisir à lui balancer ses quatre vérités à la figure, et ce, dès qu’il en a l’occasion). Nina apparaît ainsi d’emblée comme étant la "méchante de l’histoire", celle que l’héroïne se doit d'"éliminer" (normal, puisque l’histoire est racontée du point de vue de Kim, donc c’est presque "impossible" d’éprouver une quelconque sympathie pour Nina).

 

L’autre personnage vraiment drôle est celui de Casanova (oui, oui, le seul, l’unique), qui reste fidèle à lui-même (à cause de sa manière de dire les choses, que ce soit pour débiter sa poésie romantique, ou bien pour exprimer son admiration pour les nouvelles créations des hommes). On a d’ailleurs le plaisir de lire quelques extraits de ses "mémoires", grâce aux différentes notes en bas de pages, qui font régulièrement leur apparition.

 

En résumé, pour celle ou celui qui le lira, Mieses Karma sera tellement passionnant qu’il sera impossible d’en arrêter la lecture, une fois le livre ouvert.

 

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