+ Littérature > Frédéric Beigbeder, 99 francs +

 

Octave est un rédacteur publicitaire trentenaire blasé de la vie. Son vœu le plus cher : se faire virer de l’entreprise où il travaille, un vœu évidemment impossible à réaliser…

 

Jamais un livre ne m’aura paru être aussi long et "impossible" à terminer. Autant je garde un bon souvenir du film de Jan Kounen, autant je rangerai au fond du placard le roman de Frédéric Beigbeder. Car si, au début, il éveille quelque peu notre intérêt, 99 francs se transforme rapidement en un ennui mortel, où l’on doit subir, durant trois cent pages, les plaintes d’un gars blasé de la vie. Moi, en lisant sa petite vie pathétique sans intérêt aucun, j’ai juste envie de lui dire : "Mon petit, et si t’arrêtais de t’apitoyer sur ton pauvre sort ?".

 

Pourtant, il y avait de bonnes idées dans ce roman. Comme, par exemple, le fait d’écrire chaque partie avec un pronom personnel différent (je, tu, il, nous, vous ils). Autant la première partie est bien (le style (semi-)autobiographique fonctionnant bien, comme à chaque fois), autant les autres sont nulles, aussi bien dans la narration que dans le style. Au départ, ça passe, mais à force, c’est pénible de devoir lire un mec qui crache sans cesse sur la société consommatrice, en sortant, de temps à autre, des citations de grands auteurs, juste pour montrer qu’il est au-dessus des autres. L’autre idée qui est bien exploitée est celle d’instaurer des scripts de fausses publicités, toutes plaisantes à lire, par ailleurs (et c’est sûrement les seuls passages que j’ai aimés, personnellement).

 

99 francs, ou le roman duquel il vaut mieux de passer à côté, sous peine de jeter de l'argent par la fenêtre.

 

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