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Victor Maynard est un tueur à gages maniaque et solitaire, qui a récemment quitté le cocon familial. Sa réputation est telle que tout le monde se l’arrache, pour effectuer diverses missions, et ce, avec toujours beaucoup de succès. Mais lorsqu’il doit éliminer Rose (une jeune voleuse qui a escroqué un milliardaire, en lui vendant un faux tableau, en échange d’un million de livres), un imprévu lui barre la route : il tombe immédiatement sous le charme de sa nouvelle cible…

 

Il y a presque dix ans (neuf, pour être plus précis), sortait Johnny English, soit une comédie britannique drôle, devant laquelle on a passé un bon moment. Son successeur, récemment sorti, s'appelle Wild Target (Petits Meurtres à l’Anglaise, en VF). En effet, cette nouvelle comédie britannique fait souvent penser au film de Peter Howitt, dans son humour 100% british. Derrière la caméra, on retrouve Jonathan Lynn, qui a réalisé The Whole Nine Yards et The Fighting Temptations (avec Beyoncé), entre autres.

 

D’entrée, on sent un certain manque d’inspiration, dans le scénario, dans les gags et dans les plans de caméra. Il faut donc compter sur les dialogues savoureux et piquants, et sur le casting quatre étoiles, pour qu'on se divertisse bien. Si la première partie du film est bonne en tout point, dès le moment où le film se penche sur la psychologie de Maynard et son histoire d’amour avec Rose, Petits Meurtres à l’Anglaise s’engouffre dans des longueurs, qui auraient pourtant pu être évitées, et ce, même si le scénario est prévisible.

 

Car on se doutait bien que le tueur et sa cible finiraient ensemble, après s’être détestés mutuellement. Ce n’est pas ce qui m'a gêné le plus, mais la manière dont la romance à été abordée : en effet, ça tombe comme un cheveu dans la soupe. Heureusement, Wild Target remonte la pente, grâce à sa très bonne fin.

 

Quant au casting quatre étoiles en question, on ne pouvait pas rêver mieux. Rupert Everett n’a pas perdu de son charme et de son excentricité légendaires (même s’il se fait de plus en plus rare sur le grand écran). Rupert Grint amorce en douceur son après-Harry Potter, dans un rôle fait sur mesure. Eileen Atkins est décapante en tueuse à gages sur fauteuil roulant. Bill Nighy incarne avec beaucoup de classe son personnage. Et Emily Blunt prouve encore une fois que son talent est sans limite (le rôle de la fille un peu cruche lui colle plutôt bien à la peau).

 

Wild Target se regarde et s’apprécie surtout pour ses dialogues ciselés, ses acteurs en pleine forme et ses situations comiques renversantes. Au-delà de ça, il ne restera pas dans les annales du cinéma d’Outre-Manche.

 

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