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Douglas et Lois Rileys s’aimaient autrefois. Mais depuis que leur fille unique est morte dans un accident de voiture, ils se sont éloignés l’un de l’autre. Lois vit désormais recluse dans le foyer familial, tandis que Doug la trompe avec une certaine Vivian. Lorsqu’il doit partir en déplacement en Nouvelle-Orléans, ce dernier tombe sur Mallory, une jeune strip-teaseuse de seize ans, qui vit dans un taudis et n’a même pas de quoi se payer à manger. Son instinct paternel reprenant le dessus, Doug décide de s’occuper de la jeune fille…

 

Pour être franc, je m’attendais à quelque chose d'ennuyeux. Mais au final, l’histoire est suffisamment prenante pour qu’on ne décroche pas une seule seconde. En fait, ce Welcome to the Rileys soulève des arguments qui vont en sa faveur, et des arguments qui lui portent préjudice.

 

Parlons d’abord du trio d’acteurs. Tous les trois sont justes. Je trouve d’ailleurs que Melissa Leo est celle qui s’en sort le mieux. Elle parvient à rendre son personnage attachant, malgré la faiblesse du scénario (j’en parle juste après). Mais son partenaire James Gandolfini livre également une performance acceptable, pas extraordinaire non plus, cependant. En ce qui concerne Kristen Stewart, si on peut applaudir la grosse prise de risque (elle est à mille lieux des personnages qu’elle incarne d’habitude, dans un rôle à contre-emploi), elle a encore du chemin à faire. Mais il y a quand même du progrès. Donc oui, tous les trois jouent juste, mais ils font le strict minimum. Est-ce de leur faute pour autant ?

 

Car, dans ce cas-là, la faute revient au scénario, qui ne met pas assez les personnages en valeur. Ce film raconte tout de même l’histoire d’un couple déchiré par la mort de leur fille unique, et celle d’une adolescente orpheline paumée. Donc ce n’est pas rien. Et pour le coup, c’est dommage, car il y avait justement de quoi permettre aux acteurs de se surpasser. Là, on n’a pas vraiment l’impression de voir des vies brisées par la tragédie.

 

Il reste donc la forme. Et à défaut d’avoir su scénariser correctement son histoire, Jake Scott a fait du bon travail, niveau photographie. Personnellement, j’ai beaucoup aimé le fait que le personnage de Doug soit mis en scène dans des décors sombres (au début, du moins), histoire de montrer qu’il souffre intérieurement, et que celui de Lois soit toujours en pleine lumière (afin que l’on comprenne qu’elle exprime ouvertement sa douleur). Dans l’ensemble, l’image est vraiment bien traitée.

 

Welcome to the Rileys n’est pas mauvais (je le classerais même parmi les meilleurs films de Kristen Stewart), et on n’est pas tenté de regarder sa montre. Mais ça aurait pu être mieux.

 

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