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Ryan Bingham travaille pour une société, qui le loue à des patrons lâches, pour qu’il fasse ce que ces derniers se passent bien de faire, à savoir licencier leurs employés. Son travail l’oblige ainsi à se déplacer sans cesse par les airs, ce dont il s’accommode très bien. Et d’ailleurs, tout ce qui lui importe, c’est d’atteindre les dix millions de miles, quitte à sacrifier tout le reste, à commencer par sa vie privée. Mais tout ne tarde pas à changer : d’abord, il fait la connaissance d’Alex, jeune trentenaire qui aime également passer sa vie dans les avions ; ensuite, il doit former une nouvelle recrue du nom de Nathalie Keener, qui vient d’inventer un nouveau concept : le licenciement par visioconférence. Un concept qui ne plait pas forcément à Ryan, qui voit alors ses chances d’atteindre les dix millions de miles diminuer…

 

Tout aussi caustique que Juno, Up In The Air enchante et ravit par sa philosophie sur l'Homme et l'Amour, grâce aux dialogues osés, voire "crus", de Jason Reitman, qui nous avait déjà habitués à de belles perles textuelles dans son précédent film. Et grâce à George Clooney, qui est toujours au top de sa forme, et aussi grâce à Anna Kendrick qui a, ici, l’occasion de montrer son savoir-faire (la saga Twilight l’ayant vraiment sous-exploitée, avec un personnage trop creux et superficiel). Au contraire, Vera Farmiga peine à convaincre contrairement. On est également ravi de retrouver J.K. Simmons, dans un second rôle marquant, dont son échange verbal avec les personnages de Clooney et de Kendrick est savoureusement violent.

 

In The Air rend également hommage à la vie et tout ce qu’il y a autour, comme l’ont déjà si bien fait d’autres films avant lui. Reitman nous livre ainsi un hommage très personnel, avec notamment la bande original, qui colle parfaitement au film dans son ensemble (une qualité qu’on pouvait, par ailleurs, déjà retrouver dans Juno). Ainsi, Alex et Nathalie sont surtout là pour déclencher une prise de conscience chez Ryan, une analyse psychologique assez bien approfondie, en somme. Up In The Air ne déçoit donc pas, même s’il manque ce petit quelque chose qui nous avait fait succomber à Juno.

 

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