+ Cinéma > The Twilight Saga – Eclipse +
De nouveau réunis, Bella et Edward s’aiment toujours autant. Mais lorsque son vampire bien-aimé remet la question du mariage sur le tapis, Bella se rétracte. Et puis, il y a Jacob, son meilleur ami, qui l’aime également, et pour qui elle éprouve des sentiments en retour. Lorsque Jacob et Edward apprennent que des vampires en veulent à Bella, eux et leurs clans respectifs décident s’associer, pour la protéger d’une mort certaine…
Troisième volet en seulement un an et demi, déjà. Et trois réalisateurs, donc trois films différents. Bon, que ce soit Catherine Hardwicke, Chris Weitz ou David Slade, la saga Twilight sera toujours niaise dans l’esprit, et poétique dans la forme. Et après avoir vu les trois volets, j’en conclue que mon préféré reste (pour le moment) le deuxième. Pour ce qui est d’Eclipse, peut-on dire que c'est un très bon film ?
Car, malgré ses défauts, Eclipse reste un bon film, divertissant comme il se doit, où on ne voit pas du tout le temps passer. Mais ça s’arrête là. Déjà, je me demande sérieusement comment Bill Condon va s’y prendre pour tourner les scènes les plus "glauques" de Révélation, le quatrième tome, qui est le plus violent de la saga. J’aborde cette question, car il semblerait que la violence soit un problème dans Twilight. Cela dit, David Slade a osé aller un peu plus loin que ses deux autres confrères dans ce domaine, c’est déjà ça. Mais les effets spéciaux des scènes de combat (qui sont impressionnants) ssont loin du "coup de génie", tant décrié par les critiques (qui ont d'ailleurs comparé l’intro d’Hésitation à celle d’un film d’horreur). A la base, Twilight est quand même une histoire de vampires. Donc logiquement, l'hémoglobine ne manque jamais à l'appel. Je ne veux pas non plus dire par là que la saga doit ressembler, coûte que coûte, à une boucherie, mais cela donnerait déjà plus de crédibilité aux scènes en question. Surtout que Slade est censé avoir déjà réalisé un film d’horreur, mettant en scène… des vampires. Mais bon, étant donné le public cible, on blâmera donc Summit Entertainment (les producteurs de la saga) et leurs directives très commerciales.
Ensuite, il y a le scénario. Même s’il n’y a presque aucun temps mort, un énorme défaut persiste : on ne ressent pas l'hésitation qu’éprouve l’héroïne dans le film. Pendant tout le long, on tente de nous faire croire que Bella aime à la fois Edward et Jacob, mais nous savons très bien qui elle choisira, au final. Certains personnages secondaires, quant à eux, font toujours office de plantes vertes : Sam (le leader des quileutes) doit avoir en tout deux répliques, chacune se résumant à une phrase de trois mots GRAND maximum ; même choses pour ses collègues ; les humains (Jessica, Angela, Mike et Eric), qui ne servent vraiment à rien (ils n’auraient pas été là, ça aurait été du pareil au même). Au contraire, d’autres sont davantage mis en avant, par rapport aux deux volets précédents : Jasper et Rosalie. Les flashbacks étaient ainsi une bonne idée.
Heureusement, Eclipse a quand même des qualités ! Premièrement, les dialogues sont bien écrits. Eh oui ! On a ainsi droit à de bonnes vannes, de la part des deux personnages masculins principaux. C’est d’ailleurs l’un des points forts de ce Twilight 3 : on sent véritablement la rivalité, qui existe entre ces deux-là, ce qui donne lieu aux meilleures scènes du film (celle de la tente est un véritable plaisir jubilatoire). Ce qui fait que le jeu d’acteurs est très bon : Kristen Stewart est, comme d’habitude, impeccable ; Robert Pattinson rend Edward beaucoup moins "dandy" ; Taylor Lautner, malgré son statut de "toy boy superstar", confirme son talent inné. En ce qui concerne Bryce Dallas Howard, si la voix française qu’on lui a donnée ne va pas du tout avec son rôle, je pense pour ma part qu’elle a fait exprès de surjouer (pour montrer justement que Victoria se sert de Riley comme marionnette, afin de se venger des Cullen).
En outre, il semble que le réalisateur ait tenu à ce que Taylor Lautner soit LA star de ce volet : d’abord, lors de la première apparition du personnage ; ensuite, lors du baiser entre lui et Bella. Pour Robert Pattinson, Slade évite d'ailleurs les ralentis (on se souvient tous de cette scène vraiment immonde de Twilight 2, où on avait la désagréable impression de regarder une publicité pour voiture). De ce fait, l’acteur s'avère être photogénique dans ce troisième film.
Je terminerai avec quelques éléments mineurs. Les titres de la bande originale ne vont pas vraiment avec l’univers Twilight (sauf My Love de Sia, et Chop and Change de The Black Keys). Concernant la musique d’Howard Shore, elle est inexistante (dans le sens où on ne l’entend presque pas). En outre, au niveau des plans de caméra, Eclipse s’inspire judicieusement de New Moon (pour les scènes de Bella et Edward dans le pré) et de Twilight (l’arrivée des Volturis, avec l'effet du "tapis roulant", et les scènes dans la villa des Cullen).
Pour conclure cette critique, Eclipse est un bon divertissement, tous les ingrédients étant réunis pour nous faire passer un bon moment : de l’action, de l’humour et bien sûr, de l’amour. Cependant, le film avait un plus gros potentiel, qu'il n'a pas su exploiter, hélas. Les fans aimeront donc, à coup sûr. Les autres, peut-être pas.