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Isabella Swan est contrainte de déménager dans la ville pluvieuse de Forks, pour y vivre avec son père, dont elle n’est pas proche du tout. Elle s’attend donc à ce que sa vie soit vraiment ennuyeuse… Mais arrivée à son nouveau lycée, elle ressent une forte attirance pour Edward Cullen, un garçon très mystérieux, qui semble vouloir l’éviter à tout prix. Or, il en faut peu pour que Bella renonce à découvrir ce qui se cache derrière cet être sombre…
Contrairement à New Moon, Twilight a un côté "intimiste", qui permet à ses acteurs d'être plus libres dans leurs jeux. Dans New Moon, les dialogues et certains rôles ne sont pas assez travaillés. Mais si New Moon bénéficie de plus d’action, ce n'est pas le cas de Twilight, qui est plombé par certaines longueurs.
Pourtant, l’histoire d’amour naissante entre Bella et Edward est beaucoup moins pénible à regarder qu’à lire, Catherine Hardwicke ayant décidé de nous épargner la narration subjective de Bella (ce qui n’est pas plus mal). De ce fait, le personnage apparaît beaucoup moins tête à claques, en grande partie grâce à Kristen Stewart. Même si elle joue toujours de la même façon, ce rôle lui va comme un gant, ce qui lui permet de nous montrer ce dont elle est capable. Le personnage d’Edward est également beaucoup plus supportable. Robert Pattinson réussit à donner à son rôle une once d’humanité, en lui enlevant son statut de "dieu enchanteur" qu’Edward avait dans le livre (merci à la réalisatrice, encore une fois). Même les seconds rôles ont leur place dans Twilight, alors qu’ils servent plus de "faire-valoir" dans New Moon.
Cependant, on a l’impression que Catherine Hardwicke est une novice en tant que réalisatrice. On sent bien aussi que, pour ce premier volet, le budget est assez serré. On a donc l’impression les plans de caméra ne sont pas assez variés. Ce qui n'est pas le cas dans Tentation, la réalisation étant davantage "hollywoodienne".
Côté scénario, l’évolution de la relation Edward/Bella est assez mal faite, dans le sens où on passe vite de la première rencontre à « Je t’aime tellement que j’ai désormais peur de te perdre », contrairement à Tentation qui rapproche progressivement Bella et Jacob. Il en est de même pour le montage, puisque le film recèle de plans de paysage trop nombreux, selon moi. On connaît Catherine Hardwicke pour son sens de l’esthétique, mais quand même ! Heureusement, elle se rattrape sur les effets spéciaux, qui sont assez bien faits, et les tons bleus, qui sont sa marque de fabrique.
Twilight ouvre donc bien la saga du même nom, mais son statut de film d’auteur lui porte préjudice, plus ou moins.