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Peter, Dawn et leurs enfants forment une famille heureuse et comblée, jusqu’au jour où Peter meurt d’une crise cardiaque. A partir de ce moment-là, chacun va replier sur lui-même, et faire ainsi son deuil à sa manière. Simone, refusant de faire face à la réalité, commence à croire que l’âme de son père vit désormais dans l’arbre de son jardin. Dawn, elle, après avoir été au plus bas, reprend peu à peu le goût de vivre au contact de George…

 

Pourquoi un tel film ? Quel est l’intérêt de tout ça ? D’accord, l’idée de départ était intéressante en soi : traiter du sentiment de deuil à travers un arbre, c’était tout de même assez "risqué". Mais voilà, quand l’actrice principale n'a pas de charisme, que les dialogues semblent avoir été écrits par un gosse de huit ans maximum, et que l’histoire est grotesque, ça donne une belle daube en boîte, digne de celles que Cannes nous offre chaque année.

 

C’est vrai, quoi ! Les films de la Croisette font appel à beaucoup d’intellectualisme, dont seule la presse cannoise et quelques autres marginaux sont dotés. Et sans doute que moi, pauvre petit spectateur dénué de tout esprit critique cannois, je ne peux parvenir à comprendre toute la subtilité qui se dégage de ce "chef d’œuvre", comme beaucoup se plaisent à l’appeler ainsi. Ou alors est-ce tout simplement parce que ce film a tellement de défauts, que je ne peux adhérer à ce type de film ?

 

Peu importe la réponse, puisque The Tree est un film grotesque, aussi bien dans le fond que dans la forme. Déjà, il y a Charlotte Gainsbourg. Je suis le premier à dire que j’adore cette femme, la chanteuse en particulier, l’actrice m’ayant assez refroidi dans Antichrist. Je me disais que L’Arbre me ferait apprécier l’actrice, mais ce n'est pas le cas. Pendant une heure quarante, Charlotte affiche deux expressions faciales, et semble réciter son texte comme une automate.

 

Parlons justement du texte. Tout d’abord, il faut préciser qu’il ne devait vraiment pas être dur à apprendre, tant le champ lexical est limité. En gros, les dialogues se résument à : « Pfffff ! T’es vraiment qu’un con », ou alors : « T’es qu’un connard ! ». Et tout ça, ça sort de la bouche d’une gamine de huit ans quand même ! La gamine qui nous offre, par ailleurs, un magnifique doigt d’honneur à un moment, tout ça pour empêcher les méchants messieurs de détruire son arbre chéri. Et ça, c’est censé être de l’humour… J’ai un autre exemple, beaucoup mieux : un mec de dix-sept ans qui, pour faire chier sa petite sœur, va oser pisser sur l’arbre en question. Oui, vous m'avez bien lu.

 

Il y a néanmoins peut-être quelques petites choses à sauver. Premièrement, la réalisatrice nous offre quelques plans de paysage jolis à voir. Ensuite, il y a la relation Dawn/George, assez intéressante dans son développement. Et puis, cela permet au scénario de faire évoluer le personnage de Dawn (même si à la fin, on comprend qu’elle n’arrive toujours pas à faire son deuil).

 

Enfin voilà, The Tree est un vrai navet. A éviter, si vous ne l’avez pas encore vu.

 

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