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Doug MacRay est un braqueur professionnel. Lui et sa bande sont les meilleurs dans leur domaine, et ne sont jamais pris la main dans le sac. Lors de leur dernier casse, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey, et lui laissent cependant la vie sauve. Cette dernière, traumatisée, a du mal à se remettre des événements. C’est là qu’elle fait la connaissance de Doug, chargé par ses complices de la surveiller. Très vite, il finit par s’éprendre d’elle…

 

Aujourd’hui, le cinéma est devenu banal. Tous les films se ressemblent, les histoires sont souvent les mêmes. Il faut donc compter sur la crédibilité de l’ensemble, le scénario et les acteurs pour faire la différence. Certains réalisateurs, pour tenter de faire la différence, sortent le grand jeu, en mettant en scène des actrices et acteurs réputés (or c’est bien le seul intérêt des films en question). Et il y en a d’autres, comme Ben Affleck, qui réussissent l’exploit d’avoir un bon casting ET un ensemble qui tient la route, niveau crédibilité.

 

A peine le début de The Town est entamé qu'on entre rapidement dans le vif du sujet : Doug, braqueur de son état, et accessoirement ouvrier en chantier, s’amourache rapidement de Rebecca, directrice de banque, à peine le regard posé sur elle. Soit. Malgré ce détail dérangeant, l’histoire d’amour qui se met en place entre ces deux-là est belle et touchante, et n'est excessive en aucun cas. Elle est d’ailleurs beaucoup plus sensée que la plupart des histoires d'amour au cinéma, c’est dire. Et ce n’était pas gagné au départ, dans le sens où The Town est à la base un film de gangsters.

 

De ce côté-là également, le film excelle. Personnellement, je ne suis pas friand d’explosions et de coups de feu à-tout-va, mais Ben Affleck réussit encore une fois son coup, en dosant l’action comme il se doit. Il n’y en a ni beaucoup, ni pas assez, juste ce qu’il faut pour qu'on y trouve notre compte. Par ailleurs, la mise en scène est très bien faite, de ce côté-là, même si on aurait aimé que les plans de caméra soient moins serrés.

 

Troisième qualité qui justifie le bouche-à-oreille positif autour de The Town, ce sont les acteurs. Déjà, il y a Jeremy Renner (révélé dans The Hurt Locker), qui a sans aucun doute obtenu le meilleur rôle de tous, avec ce personnage violent et qui finit pourtant par devenir attachant. Ensuite, il y a Ben Affleck (l’acteur, cette fois), dont le rôle gagne progressivement en épaisseur, notamment grâce aux révélations faites sur le passé de Doug. Enfin, il y a Rebecca Hall (la parfaite incarnation de la fragilité) et Pete Postlethwaite (qui incarne le plus salopard de tous). Plus discrets, Blake Lively (Serena dans Gossip Girl) et Titus Welliver (alias le Black Smoke dans LOST) s’en sortent pourtant haut la main. La performance de chacun d’eux fait que les personnages qu’ils incarnent ont tous une personnalité propre qui les caractérise.

 

Ben Affleck a eu ainsi tout juste avec The Town. C’est un film qu'on aime du début à la fin. A voir absolument, si vous ne l’avez pas encore fait !

 

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