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Big Mike n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie : il a été séparé de sa mère toxicomane à sept ans et a, depuis, enchaîné les séjours chez différentes familles d’accueil. Le jour où Leigh Anne Tuohy, une mère de famille bourgeoise et catholique, décide de le recueillir, tout change d’un seul coup. Surtout que Michael semble être très doué pour le sport. Sa nouvelle famille fait donc tout pour qu’il puisse intégrer l’équipe de football américain de son lycée…

 

Ça n’a presque rien du film à Oscars typique, et ça n’a presque rien du film tire-larmes classique. The Blind Side, sans être le nouveau grand film venu d’outre-Atlantique, est une petite comédie dramatique gentillette qui s’assume pleinement, avec ses clichés et sa bonne morale religieuse, qui n'est pas trop envahissante.

 

Sandra Bullock livre une performance acceptable, sans pour autant transcender l’écran, comme l’ont pu faire Kate Winslet et Marion Cotillard avant elle, ou bien comme Meryl Streep la même année. Ça ne m’empêchera pas pour autant d'apprécier toujours cette femme, son humour bien connu (et on n’y échappe pas, une fois de plus) et son incroyable humilité. Et ça ne m’empêchera pas d’être toujours objectif à son égard (malgré mon admiration pour elle), en disant que ce rôle n’est pas celui qui aurait dû lui faire gagner la fameuse statuette. Néanmoins, je suis content qu’elle l’ait raflée, et j’espère qu’elle continuera à nous divertir avec des comédies romantiques sans prétention (comme The Proposal).

 

En lui-même, The Blind Side se laisse regarder sans trop de déplaisir, mais souffre de longueurs parfois trop lourdes, et d’une politique américaniste, qui peut finir par agacer au bout d’un moment. Pour ma part, le côté religieux et caritatif (à savoir des bourgeois qui tentent de sortir un noir, au QI très limité, de la misère, parce que c’est Dieu qui l’a voulu) ne m’a pas dérangé plus que ça. Disons que je reproche au réalisateur d’avoir voulu faire un film avec des américains, pour des américains. Et gageons que son œuvre ne fera pas autant de bruit ailleurs qu’en Amérique du Nord.

 

Quant aux acteurs, ils interprètent leurs personnages comme il le faut. L’acteur principal, Quinton Aaron, interprète son rôle avec beaucoup de sobriété, et parvient ainsi à rendre son personnage très attachant. Mention spéciale au petit Jae Head, qui livre une performance pleine d’énergie, de joie et de bonne humeur.

 

The Blind Side, en d’autres mots, est une sorte de Precious en moins glauque et, donc, plus joyeux, avec pas mal de facilités scénaristiques. Mais contrairement à ce dernier, le film de John Lee Hancock ne se veut pas être excessivement mélodramatique, malgré sa fin connue d’avance. Un divertissement sympathique, rien de plus.

 

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