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Aucune enquête ne résiste à Sherlock Holmes ! Sa logique et sa déduction sont implacables, même dans la plus fastidieuse des énigmes. Mais quand Lord Blackwood, un sombre personnage pratiquant la magie noire, revient d’entre les morts après son exécution, Holmes et son acolyte, le professeur et docteur John Watson, décident d’enquêter sur ce mystérieux phénomène. Une enquête qui s’avérera être bien coriace, et qui demandera à Sherlock d’user de tout son savoir-faire…

 

Paraît-il que Guy Ritchie a très mauvaise réputation dans le milieu du septième art… Paraît-il même que ses derniers films sont d’une nullité infâme… Je n’ai pas encore vérifié la question, quant à ce sujet, mais ce qui est sûr, c’est que son Sherlock Holmes est un véritable bijou, un film qui rend ses lettres de noblesse au blockbuster cinématographique, condamné depuis bien trop longtemps par des essais juste passables ou bien laborieux. Et avec un réalisateur britannique derrière la caméra, ça ne peut augurer que du bon.

 

Car Sherlock Holmes se démarque énormément du blockbuster traditionnel. Outre les scènes de combats inévitables (et, par ailleurs, très réussies), le film de Ritchie compte surtout sur un ton décalé, qui nous surprend agréablement, et ce, en grande partie grâce à la bande originale, qui est à mille lieux de ce que l’on pouvait attendre d’une musique de blockbuster traditionnelle. Ensuite, il y a ces nombreux plans au ralenti judicieux, servant à nous montrer la façon de raisonner de Holmes. Il y a également le scénario, qui est bien ficelé, et qui contient aucun temps mort (ce qui est, d’habitude, tellement rare pour un film de ce genre). Ainsi, tout, de l’enquête aux duos Holmes/Watson et Holmes/Adler (on espère qu’il y aura plus de matière à explorer pour ce couple, dans le futur second volet), est bien construit, et ne frôle jamais le "vite fait, mal fait".

 

Enfin, il y a le casting gagnant. Jude Law et Robert Downey Jr. forment un duo qui fonctionne à merveille, et qui est l’essence même du film. Robert tout seul incarne un Sherlock Holmes très charismatique et également très ambigu dans sa manière d’être. Parmi les seconds rôles, Mark Strong est impeccable, tandis que Rachel McAdams apporte une petite touche de charme féminin.

 

Le seul bémol qu’on pourrait reprocher à ce Sherlock Holmes façon Ritchie, c’est la manière dont le personnage principal a tendance à faire des déductions en deux trois mouvements, sans que l’on ne comprenne comment exactement. Alors, était-ce bien voulu (histoire d’accentuer le mystère autour du personnage), ou était-ce seulement involontaire ? Personnellement, je pencherai plutôt pour la première solution.

 

Vous l’aurez compris : ce Sherlock Holmes est une belle surprise en ce début d’année et ressuscite ainsi le blockbuster, tout en le réinventant. En deux mot : brillant et génialissime !

 

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