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Sidney Prescott semble enfin s’être remise des attaques de Ghostface. Elle a écrit un livre, afin d’extérioriser tout ce qu’elle a gardé en elle depuis dix ans. Aujourd’hui, célèbre pour son œuvre littéraire, elle revient à Woodsboro, pour finir sa tournée de promotion intensive. Or c’est justement à ce moment-là qu’un nouveau tueur au visage masqué choisit de sévir…

 

"Nouvelle décennie. Nouvelles règles." Ouais, si vous le dites. Je pense que cette phrase s’adresse plus aux fans de la saga qu’aux autres. Comme ce Scream 4 qui est riche en références, faites aux trois volets précédents. En effet, si on n’a pas vu les trois premiers Scream, difficile de faire le lien avec celui-là. Mais l’ignorance n’empêche pas forcément le divertissement, et de ce côté-là, ce nouveau film s’en sort à merveille.

 

D’abord, il faut savoir que le scénario a été écrit par Kevin Williamson. Et depuis Vampire Diaries (je m’en tiens juste à ce que je connais), on aime vraiment tout ce qu’il fait. Avec lui aux commandes du script, ce quatrième volet ne pouvait être que bon, même s’il est vraiment très prévisible. On devine d’avance qui va mourir, et on a également droit aux répliques types qu’on retrouve dans les films d’horreur. Evidemment, je pense que c’est voulu, dans la mesure où Wes Craven voulait avant tout rendre hommage à sa saga, et au cinéma d'épouvante en général (qui est d’ailleurs pas mal détourné, ici).

 

Cela dit, je dois avouer que j’ai tremblé dans mon siège et sursauté devant certains passages. Bien sûr, en tant que film d’horreur, Scream 4 reste assez gentillet dans l’ensemble (le film n’abuse d’ailleurs pas trop de l’hémoglobine, et ce n’est pas tant une mauvaise chose). Tout réside dans le suspense et si, pour la plupart des morts, c’est un peu raté, certaines sont tout de même assez marquantes. La scène d’intro est d’ailleurs une des meilleures, et le twist final est excellent et inattendu pour le coup (pour le mobile du tueur, on repassera par contre).

 

Côté casting, il ne faut vraiment pas s’attendre à du lourd, niveau performance. Surtout en ce qui concerne les anciens. Les retrouvailles ne sont pas aussi marquantes qu’on l’espérait, et Neve Campbell (aka LE personnage de Scream) manque incroyablement de charisme. Alors, est-ce dû au doublage ? Je l’espère bien ! Tandis que Courtney Cox est sous-exploitée au possible, étant finalement réduite à la caricature de la journaliste qui tente de relancer sa carrière, à coup de nouveaux potins croustillants. Les jeunes, eux, ne font pas mieux (sauf peut-être Emma Roberts). Néanmoins, il faut noter que Craven est beaucoup allé piocher dans l'univers du petit écran (surtout dans les séries pour ados). On se surprend ainsi à reconnaître : Hayden Panettiere (Heroes), Adam Brody (Newport Beach), Kristen Bell (Veronica Mars), Anna Paquin (True Blood), Shenae Grimes (90210) ou encore Brittanny Robertson (Life Unexpected).

 

Et en plus de rendre hommage aux films d’épouvante, Scream 4 fait également beaucoup allusion à la nouvelle génération (la nôtre), avec toutes les nouvelles avancées technologiques. Facebook, Twitter, les webcams, la télé réalité... tout y passe ! Et comme le dit si bien un des personnages : "Aujourd’hui, ça ne sert à rien de faire de longues études pour être quelqu’un. Avec Internet, on peut devenir célèbre !" Il y a aussi le fait que désormais, les jeunes n’ont plus peur de rien ("La drame d’une génération devient la bonne blague de la suivante."). Rien qu’avec ces deux répliques (et quelques autres), ce Scream résume parfaitement la mentalité générale de la jeunesse actuelle.

 

Ce quatrième volet s’en tire donc avec les honneurs, et compose avec ses défauts jusqu’au bout. On regrette juste la fin qui est expédiée à la va-vite, mais peut-être préparent-ils le terrain pour un éventuel cinquième volet ? A suivre...

 

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