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Après quinze années sabbatiques à s’occuper du foyer familial, Suzanne décide de reprendre sa carrière de kinésithérapeute, et fait donc construire un cabinet chez elle. Durant les travaux, elle rencontre Ivan, un ouvrier qui participe au chantier. Un jour, ce dernier a malencontreusement un accident à la jambe. Cet incident va avoir des conséquences inattendues sur Suzanne, son mari Samuel et Ivan…

 

Au début, un coup de feu qui surprend et nous fait tressaillir. Puis, on remonte six mois en arrière et là, ça casse un peu tout. Parce que six mois, c’est quand même un peu trop court pour une passion amoureuse de ce genre et, donc, ce jeu haineux entre la femme et le mari. Et puis, ça va trop vite. Un coup on assiste à une partie de baise, un coup à une bagarre (qui engrange un peu tout et n’importe quoi) et un coup à une balade en famille recomposée (comme cliché, il n’y a pas mieux…). A la limite, c’est à partir de la scène de la station d’essence que ça devient vraiment intéressant, et qu’on monte en crescendo, au niveau de l'émotion. Avec une fin vraiment inattendue, de surcroît. Mais la première partie du film n’a presque aucun intérêt (sauf le moment où Ivan et Suzanne se mettent à parler respectivement Catalan et Anglais, tout en s’embrassant), sauf de nous immiscer, une fois de plus, dans un film français cliché. Cela n’enlève cependant rien aux talents de Kristen Scott-Thomas (le désespoir à l’état pur), d’Yvan Attal (parfait de bout en bout) et de Sergi Lopez (une autre réincarnation de la sensualité hispanique, après Javier Bardem). Partir aurait pu ainsi avoir tout d'un grand drame, mais il laisse finalement un sale goût d'inachevé, du fait de sa courte durée.

 

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