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Chez les Fitzgerald, on est soudés… en apparence, du moins ! Il y a le père, Brian, qui ne fait que dire oui à son épouse, Sara, depuis de nombreuses années. Cette dernière consacre pleinement ses journées à s’occuper de sa fille malade Kate, atteinte d’une leucémie. Celle-ci ne veut qu’une chose : que sa famille soit vraiment unie. Il y a Jesse, qui souffre du manque d’attention de ses parents. Et enfin, il y a la petite dernière, Anna, spécialement conçue pour sauver la vie de sa sœur aînée. En effet, depuis sa naissance, elle lui donne son sang, ses plaquettes ou encore sa moelle osseuse. Mais un jour, Anna n’en peut plus et décide de poursuivre ses parents en justice, pour atteinte aux droits de son corps…

 

Des acteurs qui donnent beaucoup d’eux-mêmes (même si ils surjouent un peu trop), quelques beaux moments emplis, parfois à ras bord, d’émotions qui vous mettent les larmes aux yeux… Malgré ces qualités indéniables, My Sister’s Keeper n’est hélas qu’un énième drame familiale hollywoodien stéréotype et mauvais, et ce, sur beaucoup de points.

 

La réalisation est très maladroite, surtout lorsqu’on passe d’un point de vue à un autre. Pourtant, c’était original de procéder de cette manière, mais il faut avouer que Cassavetes s’intéresse davantage à faire pleurer son public, plutôt qu’à se concentrer sur son sujet de base (intéressant également). Ceux qui cherchaient à voir un drame sur les enfants médicaments seront donc forcément déçus.

 

Bien sûr, une des raisons qui peuvent pousser les gens à aller voir Ma vie pour la tienne est la présence de Cameron Diaz, ici surprenante dans un rôle à contre-emploi. Même si on sait qu’il lui reste encore du chemin à parcourir, avant de prétendre au titre de "grande actrice".

 

En fait, ce sont surtout les mômes qui crèvent l’écran. Entre Abigail Breslin, qui est étonnamment très charismatique pour son jeune âge, et Evan Elligson, qui est incroyable lors de la scène du tribunal, c’est Sofia Vassilieva qui livre la plus belle performance de toutes. Une performance incroyablement juste, surtout que son rôle est le plus difficile de tous à interpréter. J’espère donc pour elle (et pour Abigail également) un grand avenir dans le septième art.

 

My Sister’s Keeper attise donc la curiosité au départ, mais nous désenchante au final.

 

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