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Becky Fuller est une jeune productrice TV, qui a des rêves plein les yeux. Mais sa vie est un échec sur tous les plans. Ainsi, quand la chaine IBS la contacte pour reprendre en main l’émission "Daybreak", la matinale la moins regardée du pays, Becky accepte sans hésiter. Et pour faire remonter l’audience, la jeune femme engage Mike Pomeroy, aka LA star du petit écran. Mais travailler avec lui ne s’avère pas être facile, puisque le journaliste s’avère être détestable en tout point…

 

Voilà encore un film qui ne tient pas ses promesses. Mais est-ce qu’il aurait pu en être autrement ? Personnellement, j’avais un petit espoir en regardant la bande-annonce, et en voyant le nom d’Harrison Ford, et surtout celui de Rachel McAdams, sur l’affiche. Mais comme d’habitude, ce genre de film fait dans le passable, sans réellement profiter des avantages de base dont il bénéficie.

 

Alors oui, j’avoue avoir été touché par l’histoire de Becky Fuller, et j’avoue même m’être un peu reconnu en elle. C’est en quelque sorte la parfaite Madame tout-le-monde, avec ses petits tracas du quotidien. Rachel McAdams réussit ainsi à la rendre très attachante, et ce, grâce à son charme et sa fraîcheur. Cette actrice manque vraiment au grand écran ces derniers temps, je trouve (en même temps, elle n’a jamais prétendu à vouloir interpréter de grands rôles). En tout cas, elle réussit à porter le film à elle toute seule, et rien que pour ça, j'applaudirai une fois de plus son talent.

 

Le reste est plutôt moyen, voire même catastrophique par moments. On commence par Harrison Ford, qui nous livre ici une performance incroyable de médiocrité (pour ne pas dire de nullité). Son personnage est affreusement cliché et insupportable, et à l’image de l’acteur : un has-been désormais condamné à des rôles de seconde zone. Diane Keaton s’en sort mieux à côté de son collègue, mais encore une fois, le personnage est tellement caricatural qu’il déteint sur sa performance de manière négative. Même soucis pour Patrick Wilson, qui nous a pourtant habitués à beaucoup mieux (Little Children). Voilà le principale problème de Morning Glory : un film qui s’en tient seulement au classicisme, auquel il était condamné d’avance, sans pour autant tenter de s’en détacher, ne serait-ce qu’un peu. Il faut donc juste compter sur quelques passages vraiment drôles (qui durent cinq minutes à peine) pour qu’on soit tiré de notre torpeur.

 

Sans être franchement exceptionnel, Morning Glory se fond ainsi dans la masse des nanars US, qui ont pour seule ambition de divertir avec les mêmes ingrédients usés jusqu’à la moelle. Et au bout d’un quart d’heure, ça en devient vite lassant.

 

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