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Solweig a "choisi" un métier difficile : caissière. "Choisir", car depuis l’accident de ses parents, la jeune femme a dû raccrocher ses études pour trouver un boulot alimentaire, afin de s’occuper de son petit frère de dix ans. Subissant chaque jour les remarques désobligeantes de son responsable et des clients, elle trouve néanmoins refuge, en écrivant sur son blog ses malheurs de caissière. Un blog qui a poussé les caissières de la France entière à se rebeller, contre le système qui les a réduites en esclaves…

 

Au rayon des chroniques de la vie, je demande Les Tribulations d’une Caissière, qui est peut-être un des plus beaux films français de cette année 2011. Tour à tour, on rit, on est émus jusqu’aux larmes et on est émerveillés. Tout ça grâce à un très bon casting, à un bon scénario (hormis une histoire d’amour niaiseuse et inutile) et à un sujet original en son genre.

 

Car le cinéma français ne se focalise pas seulement sur les handicapés ! Bon, d'accord, ce n'était pas drôle... En effet, on ne peut pas s’empêcher de ressentir de la compassion pour ces femmes, qui sont si méprisées par la société. Et quelque part, je pense que c’est en grande partie grâce à la talentueuse Déborah François, qui prouve qu’elle peut s’adapter à tous les styles, après sa remarquable performance de femme froide et vengeresse dans La Tourneuse de Pages. Ici, son rôle la rend terriblement attachante et on est avec elle jusqu’au bout.

 

Les autres comédiens ne sont évidemment pas en reste, et même s’ils incarnent des personnages clichés (sans pour autant aller dans l’excès), ils réussissent à leur donner vie. Qu’on aime les aimer (Elsa Zylberstein, Firmine Richard, Alice Belaïdi) ou bien les détester (Jean-Luc Couchard), ils sont tous attachants, à l’image de l’héroïne. Mention au passage à Marc Lavoine, excellent dans le rôle du PDG véreux.

 

On rigole également beaucoup en regardant Les Tribulations d’une Caissière. Mais surtout, on a envie de pleurer à chaque instant, tant le film nous rappelle que ce métier n’est pas facile. En revanche, l’histoire d’amour tombe comme un cheveu dans la soupe, et les scènes du personnage de Nicolas Giraud sont un peu ridicules. De même que la fin du film, qui manque d'inspiration, à mon goût.

 

Mais dans l’ensemble, Les Tribulations d’une Caissière reste un très beau film à voir. Je n’ose pas dire qu’il est réaliste, comme je n’ai jamais vécu ça, mais je pense qu’il se rapproche assez de la réalité. Idéal pour les fêtes de fin d’année !

 

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