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Malgré le fait que leur ami Ludo soit à l’hôpital dans un grave état, ses amis décident quand même de partir au bord de la mer, comme ils le font chaque année. Mais ces vacances-là ne vont pas être de tout repos, puisque les problèmes, que chacun tente d’enfouir au plus profond de lui-même, vont refaire surface…

 

Des Petits Mouchoirs, on en aura beau dire tout ce qu’on veut, il n’empêche qu’au fond, c’est un très beau film sur l’amitié et ses nombreux petits travers, où il en ressort quelque chose de très touchant. J’ai toujours clamé haut et fort que je détestais ce genre de film trop facile, où tout est fait pour qu’on pleure comme des madeleines toutes les cinq minutes. Mais là, je n’ai eu d’autre choix que de succomber à mon tour.

 

Pour son troisième film (au passage, je n’ai pas vu les deux autres), Guillaume Canet a voulu jouer la carte de la simplicité. Et on sent bien qu’en regardant ces Petits Mouchoirs, il n’a pas voulu se prendre la tête. Il a juste voulu se poser pour raconter des histoires, celles qui arrivent tous les jours à vous et à moi. Alors, certes, toutes les intrigues n'ont pas été développées jusqu’au bout, mais était-ce vraiment le but après tout ? A vrai dire, je pense que Canet voulait surtout rendre un bel hommage à ses amis, ainsi qu’à l’amitié tout court, le tout avec une jolie morale à la clé.

 

Alors oui, ça transpire la niaiserie à grosses gouttes. Oui, c’est très prévisible jusqu’à la fin (enfin, on ne va peut-être pas trop exagérer non plus). Oui, Canet a voulu faire comme ces nombreux nanars américains, où on a envie de pleurer. C’est aussi bien ce qui fait le plus gros défaut que la plus grande qualité de son film. Et puis, il y a un certain ton américain dans ces Petits Mouchoirs, dans les chansons, dans les intrigues et dans les personnages.

 

Des personnages qui sont très stéréotypés jusqu’au bout, et qui ne sont pas très originaux (l’homosexuel refoulé, la fille qui a peur de s’engager dans une histoire d’amour, l’homme à femmes, le mec maniaco-dépressif…). Mais c’est ce qui fait, en même temps, leurs charmes à tous. On rit et on pleure avec eux, et ce, grâce à un casting très en forme. Mention spéciale à Benoit Magimel, incroyablement juste.

 

Tout ça pour dire que Les Petits Mouchoirs est un joli petit plaisir coupable, sans prétention aucune, dont le seul but est de nous divertir. Si je devais personnellement le résumer autrement, je dirais qu’il s’apparente à ces séries américaines cucul la praline, qu’on regarde juste pour savoir si un tel va enfin sortir avec une telle, ou si une telle va finir par se réconcilier avec une telle. Le film de Canet, c’est un peu ça en gros. Et comme je le disais plus haut, c’est ce qui fait sa principale qualité comme son principal défaut.

 

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