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Algérie, 1933. Le capitaine de l’armée française, Vincent Brosseau, a des problèmes d’autorité, avec le lieutenant Antoine Chauvet. Il a également du mal à convaincre Marie Vallières de Baumont, aviatrice reconnue dans le monde entier, d’abandonner les recherches concernant son fiancé Bill, disparu depuis cinq jours. Mais Marie est prête à tout pour le retrouver, guidée par son amour pour lui. Tandis qu’Antoine continue de s’opposer à la guerre, qui va opposer la France au peuple Algérien…

 

Je m’attendais à un film aux répliques philosophiques à deux balles, mais il n’en est rien. Mieux : Le Dernier Vol n’est pas la grosse catastrophe annoncée. Il a, certes, quelques défauts bien visibles (dont je vous parlerai juste après), mais le tout se laisse regarder aisément et nous fait voyager dans un autre monde, le temps d’une heure et demi.

 

Servi par des acteurs impeccables (sauf peut-être Marion Cotillard, qui avait l’air un peu paumée (sauf à la fin)), avec une merveilleuse bande son (qui rend le film davantage magnifique à nos yeux) et des paysages sublimes en second plan. Guillaume Canet brille à l’écran par sa simple présence, et Guillaume Marquet tient là LE rôle du film, celui devant lequel on est obligés de se prosterner. Un personnage qu’on adore détester, en somme.

 

Cependant, les défauts ne sont malheureusement pas épargnés, à commencer par une réalisation assez maladroite. Cette même réalisation rend parfois le scénario incohérent, et les plus attentifs verront à quels moments. De même, comme je le disais tout à l’heure, Marion Cotillard ne se donne pas vraiment à fond. Elle a beau essayé de jouer les femmes amoureuses éplorées, il manque quelque chose qui fait qu’elle sait où elle va (comme dans Public Enemies, par exemple). On a également l’impression que le film se termine en queue de poisson (mais vu les nombreuses critiques à ce sujet, je m’y attendais un peu, à vrai dire).

 

Au final, Le Dernier Vol est loin de démontrer que le cinéma français est, encore une fois, à la ramasse, même s’il ne renouvelle pas quoi que ce soit. Ça se regarde, et ça s’apprécie, tout simplement.

 

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