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S’apprêtant à rentrer chez elle, à l’occasion du mariage de sa sœur, June tombe par hasard sur Roy, un séduisant inconnu, qui prend justement le même vol qu’elle. La jeune femme pense alors avoir enfin trouvé en lui "le bon", mais elle n’est pas au bout de ses surprises. Le Roy en question est, en effet, un fugitif recherché dans le monde entier, et sans même le vouloir, elle va devenir à son tour une cible…

 

Un film vraiment très prometteur, d’après la bande-annonce. Un navet de plus à ajouter à la liste de ceux de l'année 2010, une fois qu’on a eu l'aperçu du résultat final. Parmi les sorties très attendues de l’été, c’est sans aucun doute celle-là qui déçoit le plus, tant on sent le manque d’inspiration à plein nez, aussi bien dans le scénario que dans les dialogues. Et vu qu’apparemment, le réalisateur ne s’était jamais attaqué à la comédie d’action auparavant, on comprend mieux pourquoi ce Knight and Day est si mauvais.

 

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé d’aimer. Mais passé le premier quart d’heure (où l’on fait brièvement connaissance avec nos deux héros, qui vont instantanément tomber amoureux l’un de l’autre), c’est dans une ratatouille indigeste de scènes d’action à gogo que l’on s’enfonce, en attendant avec impatience le moment où on pourra s'en dépêtrer. Ce qui fait que tout est bâclé : l’intrigue principal du film (très mal menée, du début à la fin), la psychologie des personnages (on tente de nous introduire au passé de Roy Miller, mais sans succès), l’humour (avec des répliques toutes faites, pour la plupart), ainsi que le scénario (qui démontre parfaitement que James Mangold est un gros fumiste).

 

En fait, Knight and Day, c’est une sorte de mode d’emploi pour des producteurs, qui veulent gagner beaucoup de fric, sans trop se fatiguer cependant. Je vous explique : le scénario est assez répétitif, à la base. C'est-à-dire qu’à défaut de tenter de se réinventer un minimum, le script reproduit plusieurs fois les mêmes scènes, à différentes sauces. On sent donc le grand manque d’inspiration, rien que de ce côté-là. Mais pour moi, le pire reste les nombreuses ellipses faites, lorsque June est droguée, et ce, à de nombreuses reprises. Pour faire simple : un coup, on se trouve à Los Angeles et deux secondes plus tard, on se retrouve en Autriche et juste après, on est sous le soleil chaud de l'Espagne. Parce que bon, je vous rappelle qu'il s'agit d'un blockbuster, qui doit remplir certaines conditions. Et ces conditions-là, James Mangold les remplit toutes, sans jamais vraiment remuer le petit doigt.

 

Ensuite, il y a les acteurs. On se concentrera surtout sur le duo principal, les autres faisant juste office de plantes vertes (pourtant, j’étais content de revoir Maggie Grace à l’écran, mais ce n’est pas avec son apparition, qui dure tout juste deux secondes, que le grand public finira enfin par la remarquer). Tom Cruise et Cameron Diaz sont tous les deux bons, mais ce n’est pas suffisant pour sauver Knight and Day du naufrage. Diaz arrive parfois à être marrante, mais son personnage de blonde écervelée finit par agacer à la longue.

 

Pour parler du positif (qui est vraiment infime), j’avouerai que j’ai bien rigolé à certains moments (le passage où June est "droguée" est assez marrant). J’ai également été impressionné par certaines scènes d’action (la course poursuite finale à Séville, surtout).

 

Pour faire bref, Knight and Day est un film qu’il vaut mieux éviter, sous peine de jeter quelques euros de plus par la fenêtre. Préférez dans le genre Kiss & Kill qui, lui, arrivait être cohérent dans son scénario. Alors que là, on nous balance directement tout sur un plateau. Un film à prendre au millième degré.

 

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