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Ann Darrow est à la rue et n’a désormais plus rien, la crise des années trente faisant rage en Amérique du nord. Carl Denham voit l’avenir de son nouveau film menacé, et décide alors de continuer le tournage, malgré l’interdiction formelle des producteurs. Ces derniers lancent même la police à ses trousses. Cela ne va pourtant pas l’empêcher d’embarquer pour le Singapour, en compagnie d’Ann, qu’il a découverte par un pur hasard, et de Jack Driscoll, son scénariste. Mais en réalité, ce n’est pas au Singapour que Denham veut terminer le tournage son film…

 

Il faut une bonne heure à Jackson pour mettre en place son intrigue, ses personnages et King Kong en général. Une bonne heure où on s'ennuie complètement, puisqu'on n'attend qu’une chose : qu’IL arrive. Pourtant, King Kong bénéficie d’un bon scénario, d’une Amérique des années trente brillamment retranscrite et de bons acteurs. En particulier Naomi Watts, réincarnation parfaite de la diva glamour de l’époque, qui aurait bien mérité un oscar pour son rôle. Et ce cri… j’adore ! Son histoire d’amour avec Adrien Brody, quant à elle, n’a vraiment aucun intérêt, du moins au départ (à la fin, elle prendra plus d’ampleur).

 

Après soixante minutes interminables, dirais-je, IL arrive et à ce moment-là, le King Kong de Peter Jackson devient intéressant. C’est ainsi un spectacle grandiose qui s’offre à nous. Et quel spectacle ! L’île du Crâne est visuellement éblouissante, les différents créatures sont d’un réalisme bluffant et King Kong est tout simplement… magnifique ! On l’apprivoise, puis on s’y attache, telle Ann Darrow qui a su regarder à travers ce monstre en apparence. Si bien qu’on finit par succomber à cette histoire d’amour, pourtant improbable. Si bien qu’à notre tour, on voudrait être à la place de Darrow, et ainsi partager ces moments, simples et si beaux, avec cet être attachant et drôle. On en a même les larmes aux yeux, lorsqu’on y repense.

 

La dernière heure, quant à elle, est tout simplement incroyable. La cruauté et la vanité humaine sont mises à nues, et la fin est, de ce fait, bouleversante. La beauté visuelle s’allie ainsi à merveille à la poésie intérieure du film.

 

King Kong restera donc culte dans le genre, grâce à ses effets visuelles grandioses, et aussi grâce à cette histoire simplette, mais ô combien magnifique. On excepte évidemment sa première partie, vraiment ennuyeuse.

 

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