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Le roi Hypérion est à la recherche de l’arc d’Epiros, afin de pouvoir libérer les titans, emprisonnés par les dieux de l’Olympe dans le Mont Tartare. Pour cela, il doit trouver Phèdre, l’Oracle qui est la seule à savoir où se trouve l’arc. Sur son passage, Hypérion prend d’assaut le village de Thésée, un jeune paysan, et tue de sang froid la mère de ce dernier. Le jeune Thésée jure alors de traquer Hypérion, pour venger la mort de sa mère…

 

Bon honnêtement, je n’arrive pas trop à savoir si j’ai été déçu ou si j’ai passé un agréable moment. Pourtant, je ne m’attendais pas forcément à un grand film avant d’aller le voir (la bande-annonce ne m’avait fait ni chaud, ni froid), mais je m’attendais tout de même à quelque chose de plus spectaculaire, surtout que le budget s’élève à 115 millions de dollars ! Sauf qu’en regardant ces Immortels (Immortals, en VO), on peut se demander où est passé tout cet argent.

 

Déjà, j’ai dû voir le film en 3D, un dimanche soir à 22h30, dans une petite salle. De "mauvaises" conditions donc, autant le dire ! Car c’est là qu’on se rend compte que Les Immortels est un film à voir sur un très grand écran, car sinon, on ne peut pas vraiment profiter du spectacle. Bon, cela dit, j’avais vu Le Choc des Titans chez moi, mais c’était autre chose malgré tout. Le problème majeur ici, c’est que Tarsem Singh avait tout pour rendre ses Immortals épiques, sauf qu’au final, tout n’est que surfait.

 

La preuve avec les combats, et pourtant, ce sont censés être LES scènes avec des effets visuels de ouf. Mais voilà, à part le premier combat (celui où la mère de Thésée clampse, tandis que le visage de ce dernier se tord jusqu’à en être constipé), on reste de marbre le reste du temps. Le combat final m’a même laissé indifférent, c’est pour vous dire ! Cependant, les effets ralentis (comme ceux qu’on trouve dans les jeux-vidéos) sont sympathiques, et c’est vraiment dommage que le réalisateur n’en ait pas fait davantage.

 

Les lignes de dialogue font peine à voir également. Peut-être est-ce dû au doublage (mauvais également), ou alors au fait que ce genre cinématographique ne se prête pas tant à ça. Vraiment, c’était insupportable pour moi de voir s’enchaîner les idioties verbales toutes les deux secondes.

 

Quant aux acteurs, on n’a clairement pas affaire à des rôles à Oscars, mais un effort au niveau du jeu n’aurait pas été du luxe. Et je dirais que Mickey Rourke est celui qui s’en sort le mieux (malgré les répliques toutes faites de son personnage), de même que Stephen Dorff et Freida Pinto pour les humains, et Luke Evans et Isabel Lucas pour les dieux (je n’ose pas mentionner Kellan Lutz, son temps d’apparition se résumant à trois plans grand maximum). A côté d’eux, Henry Cavill fait peine à voir, tant on sait qu’il peut faire beaucoup mieux (regardez la série Les Tudors pour vous en rendre compte). Et il manque affreusement de charisme pour interpréter un héros de cette trempe. Mais encore une fois, je pense qu’il faut plus blâmer la VF qu’autre chose.

 

Heureusement, Les Immortels est pourvu d’une image léchée, de magnifiques décors et de beaux effets visuels (je repense notamment à la scène où Poséidon plonge dans la mer). Pour retranscrire visuellement la Grèce antique au cinéma, les américains ont toujours été forts ! Car bon, pour ce qui est de rester fidèles à l’histoire, c’est carrément le contraire, mais après tout, est-ce qu’on cherche à avoir un cours d’histoire, quand on va voir un film de ce genre ? Pas vraiment ou alors, autant aller se cultiver avec des livres spécialisés dans ce domaine. Pour en revenir au style visuel de Tarsem, c’est un peu pareil : soit on aime, soit on n’aime pas. Pour ma part, le côté légèrement kitch ne m’a du tout dérangé, et honnêtement, il y a pire.

 

Le scénario est également bien écrit, malgré quelques incohérences. Il prend le temps d’installer progressivement l’intrigue, ainsi que les personnages (même si on ne s’y attache pas tellement, au final). Cependant, il y a beaucoup de longueurs, et je me suis beaucoup ennuyé après la première demi-heure.

 

Je finis cette critique en quotant une bande-annonce du film qui m’a bien fait rire : « Pendant que les filles iront voir des vampires, les mecs auront droit à l’action pure ! ». Alors ce n’est pas que je veux jouer mon gros fanatique d’Edward et Bella, mais je n’ai pas trouvé Les Immortels ultra-violent (malgré le sang qui giclait sans raison dans tous les sens), ni même titanesque niveau bagarres (mais je l’ai déjà dit ça). Enfin bref, tout ça pour dire que le film aurait pu être mieux. Mais bon, je me suis bien amusé quand même !

 

Pour voir la BA en question, cliquez ici.

 

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