[LIVRE] Anna Todd, After

Aujourd’hui, je reviens pour vous parler de ma dernière lecture en date, après le spin-off de Twilight : After d’Anna Todd. Si vous n’avez pas entendu parler de cette saga littéraire au cours des derniers mois, c’est que vous vivez certainement dans une grotte. Pour résumer, After est le phénomène du moment qui divise : soit on adore, soit on déteste. Dans mon cas, je n’ai pas adoré, mais je n’ai pas détesté non plus bizarrement…

Pour tout vous dire, j’avais commencé à lire le premier tome l’été dernier (il y a presque un an, donc), pour l’arrêter en cours de route. La raison : l’action tardait à venir et l’« histoire » tournait trop en rond à mon goût. Des mois plus tard, j’ai repris ma lecture là où je m’en étais arrêté et, honnêtement, ça me n’a pas gêné au niveau de ma compréhension de l’univers instauré par Anna Todd. J’en suis d’ailleurs venu à la conclusion suivante : ce tome est une situation initiale qui s’étend sur cinq cent pages et quelques.

Personnellement, j’ai eu l’impression que l’« histoire » ne commençait vraiment que durant les dernières pages. Il faut se coltiner un « je t’aime, moi non plus » incessant entre les deux héros pendant cinq cent pages, pour en arriver au moment où ça devient enfin intéressant. Ce qui est paradoxale dans un sens, puisque ça m’a tout bonnement donné envie de lire le tome 2 ! Donc, malgré le fait que ce premier volet n’ait pas droit à un véritable développement narratif, l’auteure arrive à nous prendre par surprise avec un cliffhanger qui nous laisse littéralement sur le cul. À ce propos, j’avais beau m’être fait volontairement spoiler la fin d’After (Saison  1), j’ai mis des jours à me remettre de ce qui venait d’arriver à Tessa. J’en viens ainsi à vous parler des personnages et des « péripéties » auxquelles ils vont devoir faire face…

C’est simple : durant la première moitié du bouquin, j’avais envie de gifler aussi bien Tessa qu’Hardin. Ces deux-là sont de vraies têtes à claques, tant leurs faits et gestes nous paraissent stupides de bout en bout. Il faut dire aussi que l’écriture d’Anna Todd n’aide en rien, puisque ce sont de véritables stéréotypes. En gros : la première est la petite vierge effarouchée par excellence, naïve et cruche qui plus est ; le second est l’incarnation même du bad boy coureur de jupons, qu’on a envie de fuir à tout prix. Or, au fil de ma lecture, je me suis attaché à Tessa et étais de son côté jusqu’à la fin, tant elle en prend plein la figure à cause de ce goujat d’Hardin. J’avais même envie de lui dire : « Mais laisse-le ! Il te prend pour une conne, tu vas tomber de haut avec ce mec ! » J’avais donc tellement de peine pour Tessa que ça m’a aidé à « tenir » jusqu’à la dernière page. Même si sa naïveté m’a beaucoup agacé, par moments.

Quant à la « romance » qui naît entre elle et Hardin, elle est très clichée également. Ils passent tout leur temps à s’engueuler, à se réconcilier, à s’engueuler, à se réconcilier… Leurs disputes se résolvent souvent par du sexe et, là encore, c’est chiant et répétitif. En plus, ça se voit tellement qu’Hardin fait ça pour la manipuler et l’attendrir (un peu comme quand – dans un couple – le mari bat sa femme et arrive toujours à se faire pardonner, quoi qu’il lui fasse subir). Et vu qu’il y a encore quatre autres tomes, j’imagine qu’ils vont finir ensemble… J’espère juste que Tessa se laissera beaucoup moins marcher sur les pieds, par la suite.

***

J’aimerais terminer ce billet avec trois questions que je me suis beaucoup posé au cours de ma lecture d’After :

  • la vision de l’Homme, qui est présenté ici comme étant le « mâle dominant » qui en fait baver sa copine ;
  • la « réputation » des fan-fictions dans le monde de la littérature ;
  • la future adaptation cinématographique du roman d’Anna Todd.

La vision de l’Homme

Dans le premier cas, je suis perplexe, dans le sens où on parle beaucoup de féminisme et de l’émancipation de la Femme dans la société. Néanmoins, quand je lis une saga comme After qui cartonne, j’ai l’impression que beaucoup de filles fantasment encore sur des mecs du genre d’Hardin, comme pour avoir des frémissements. Par ailleurs, je ne recommanderais pas aux adolescentes de lire cette saga, car on n’a pas beaucoup de recul à cet âge-là. Les filles, si vous passez par-là, n’hésitez pas à me donner votre opinion à ce sujet !

La fan-fiction vue par le grand public

Dans le deuxième cas, j’ai peur que des sagas comme Fifty Shades et After (qui sont toutes deux des fan-fictions) donnent une mauvaise image de cette forme d’écriture auprès du grand public. Alors que, de mon côté, je suis sûr qu’il y a des fan-fictions bien mieux écrites que celles d’Anna Todd et d’E.L. James qui, pour être honnête, ne sont pas du tout inspirées. Concernant After, ça se voit tellement que c’est une fan-fiction au départ, tant le style d’écriture de l’auteure laisse à désirer. J’avais même l’impression de lire les fantasmes dissimulés d’une adolescente par moments, c’est dire !

After au cinéma

Dans le troisième et dernier cas, je me demande sincèrement comment les studios Paramount (qui ont acquis les droits des livres sur grand écran) vont se débrouiller pour adapter cette histoire au format « long-métrage ». Je ne sais pas s’ils comptent faire cinq films (soit un pour chaque tome) ou s’ils comptent raccourcir la saga pour en faire moins. En lisant le premier tome, j’avais vraiment du mal à imaginer la romance de Tessa et Hardin prendre vie à l’écran, tant il ne se passe rien d’intéressant. À moins qu’ils rajoutent des choses pour maintenir le spectateur en haleine ? À mon avis, ce sera du pur fan service de A à Z. Mais je peux tout aussi bien me tromper !…

***

Pour conclure : After, ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas ouf non plus.

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