[CINÉMA] The Kids are all right

Jules et Nic sont heureuses en ménage, avec leurs deux enfants faits par insémination artificielle. Mais voilà que l’aînée, Joni, décide de contacter leur père biologique, à la demande son frère cadet. Après une première rencontre avec les enfants, Paul (le père en question) rencontre les deux mamans. Jules tombe vite sous le charme de ce charmant adolescent attardé trentenaire, et c’est à partir de là que tout dérape…

Qui aurait sérieusement cru qu’un film de ce genre ait pu figurer parmi les favoris aux Oscars ? Honnêtement, quand on regarde The Kids are all Right, on se rend compte qu’il n’a pas forcément été choisi pour ses qualités, mais plutôt pour son sujet qui devient « dangereusement » à la mode. Car pour le reste, il faut avouer que c’est loin d’être original.

En fait, Lisa Cholodenko (la réalisatrice, elle-même lesbienne) se sert du cadre gay pour nous raconter une histoire, qui est aussi banale que dans toutes les autres comédies romantiques made in US. Tout dans The Kids are all Right sent à plein nez le cliché absolu, des personnages aux situations comiques qui ne le sont pas du tout, en passant par l’ambiance générale où : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. » À cause de tous ces détails, le film finit par être ennuyeux.

Et puis, on peut m’expliquer pourquoi Annette Bening a eu un Golden Globe et une nomination aux Oscars pour son rôle ? Pour être franc, elle n’est vraiment pas exceptionnelle et, qui plus est, ne fait qu’appliquer le gros cliché de la lesbienne « camionneuse » dicté par le scénario. Je ne dis pas qu’elle joue mal, mais elle aurait pu faire mieux. Il en est de même pour les autres acteurs, sauf Mark Ruffalo qui incarne avec beaucoup d’aisance cet homme resté à l’âge ingrat.

La mauvaise performance générale du casting ne signifie pas que les personnages ne sont pas travaillés. Chacun a sa personnalité qui lui est bien propre (la fille rebelle, sa meilleure amie nymphomane, son frère amateur de sensations fortes, sa mère autoritaire et possessive), mais ce n’est pas pour autant qu’ils évoluent (exception est faite pour Jules, interprétée par Julianne Moore). Encore une fois, on revient au problème des clichés, ce qui est regrettable pour un film comme The Kids are all Right. Tout comme les différents thèmes abordés (l’émancipation, l’infidélité, l’homoparentalité), qui sont à peine développés.

Pour conclure, on ne retient pas grand-chose de ce The Kids are all Right bien décevant. Le film se laisse cependant bien regarder un samedi soir sur M6, quand on n’a rien à faire…

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