[CINÉMA] Secret in their Eyes

Secret in their Eyes - Julia Roberts

Second film de la semaine, Aux Yeux de Tous, film-remake américain de l’argentin Dans Ses Yeux, réunit et met en scène un casting de rêve. Jugez donc : Chiwetel Ejiofor, Nicole Kidman et Julia Roberts. Et également Michael Kelly et Alfred Molina. Allez, je vous l’avoue : j’avais beaucoup aimé El Secreto de sus Ojos à sa sortie et j’ai une tendre affection pour Julia Roberts depuis mon plus jeune âge. Soit deux arguments qui m’ont convaincu de jeter un œil à Secret in the Eyes.

Eh bien, mes amis, je me suis fait avoir ! Comme souvent, un bon casting ne promet pas forcément un bon film et, malheureusement, Aux Yeux de Tous en est la énième preuve. C’est froid, sans aucune âme et tout est expédié à la va-vite. Les personnages ne sont pas empathiques et attachants – malgré ce qu’ils traversent –, le scénario se contente de voguer en surface au lieu d’aller en profondeur du sujet qu’il déroule, la mise en scène est trop américaine pour être vraie et le jeu des acteurs s’apparente à de la fausseté pure.

Et la palme de la prestation la plus absurde revient à… Julia Roberts ! Eh oui, ça me fait mal de le dire, mais on ne croit pas un seul instant à son numéro de femme meurtrie par la mort de sa fille. Suit Chiwetel Ejiofor, qui en fait trop en “justicier qui veut faire justice” pour son amie. A côté d’eux, Nicole Kidman est celle qui livre une performance honorable, molle cependant. Je vous donne sans doute l’impression de les blâmer eux, or j’”accuse” surtout le réalisateur Billy Ray d’avoir trop voulu faire dans le “grand spectacle”, quitte à tout exagérer dans sa partition.

Heureusement, il y a quelques points positifs. Ils sont rares, mais il y en a. D’un côté, le fait de rattacher cette histoire de meurtre à l’un des personnages principaux rend cette dernière plus intéressante, plus intense. De l’autre, la chute finale est assez inattendue, même si je me suis ensuite rappelé que Dans Ses Yeux (la version argentine) finissait de la même façon. Reste le fait qu’on ne croie pas du tout aux sentiments meurtriers et de tristesse de cette ex-enquêtrice du FBI.

Un beau pétard mouillé, si vous voulez mon avis.

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