[CINÉMA] La Fille Inconnue

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C’était la dernière séance pour La Fille Inconnue des Frères Dardenne. J’avais apprécié mon visionnage de Deux Jours, Une Nuit avec Marion Cotillard, malgré sa redondance au niveau du jeu des acteurs, des dialogues et de la mise en scène. J’avais déjà pu voir Adèle Haenel à l’œuvre dans Les Combattants, mais je n’avais été convaincu ni par l’actrice, ni par le film. Du coup, La Fille Inconnue me permettait de lui « redonner une chance ». Alors, mon verdict ?

Je l’ai trouvé pas mal dans l’ensemble. Comme dans le précédent film de Luc et Jean-Pierre Dardenne, il y a de l’« action », des « rebondissements » et du « suspense ». Tous ces éléments m’ont ainsi tenu en haleine du début à la fin, puisque je voulais savoir qui était cette fameuse fille morte, comme le personnage principal. La révélation à ce propos vient conclure l’histoire, même si j’avais « peur » que ça se finisse en queue de poisson. Le film a donc, fort heureusement, un point A qui va jusqu’à un point B, puisqu’il commence quand Jenny perd pied et se finit lorsqu’elle remonte la pente, après une période de « crise identitaire » et de remise en question. J’apprécie beaucoup cet aspect-là dans la filmographie des Frères Dardenne : le fait de mettre en scène des personnages profondément humains, qui voient leurs failles être exposées au grand jour, jusqu’à même chambouler leur quotidien. Bien sûr, il y a ce côté fictionnel qui vient « exagérer » la ou les situations dans lesquelles le héros ou l’héroïne se trouve. Tous ces éléments font, par conséquent, la force du cinéma des deux réalisateurs belges.

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Ce qui m’a moins plu, justement, c’est que l’« action », les « rebondissements » et le « suspense » ont bien moins d’impact que dans Deux Jours, Une Nuit, leur précédente œuvre. Car voilà, qui dit Dardenne, dit « chronique de vie ». Et qui dit « chronique de vie », dit répétitions et, donc, ennui. Que ce soit chez les acteurs, dans les dialogues ou dans la mise en scène (comme je le disais au début). Une heure quarante construite de cette façon, c’est presque assommant. Tandis qu’on ne retrouve pas le sentiment de « suspense » qu’il y avait dans le film avec Marion Cotillard ici. En d’autres termes, disons que plus l’histoire avance, plus on s’en désintéresse. Et quand on a enfin la réponse, ça ne nous fait ni chaud, ni froid.

En résumé, Luc et Jean-Pierre Dardenne nous propose là un nouveau long-métrage honnête, mais quelque peu ennuyeux. À voir si on s’en souviendra dans quelques années, avec le temps.

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