[CINÉMA] Hell or High Water

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La rentrée scolaire commence très bien sur grand écran, avec l’excellent Comancheria (Hell or High Water en VO). Un thriller/western moderne surprenant, où Chris Pine et Ben Foster affrontent (sans le savoir) Jeff Bridges et Gil Birmingham dans une course contre la montre, où les seconds pistent les premiers, les quatre dans le flou le plus total. Un film trépidant, qui se passe aisément de l’action bourrine propre au genre.

Déjà, cela m’a fait plaisir de revoir Ben Foster et Gil Birmingham à l’œuvre. Ce sont deux acteurs que j’aime beaucoup, le premier ayant d’ailleurs livré l’une des meilleures prestations de l’année 2015 (cf. ma critique de l’excellent The Program). Tous deux parviennent à se réinventer dans Comancheria, à l’image de Chris Pine qui s’avère être très surprenant (dans le bon sens). Jeff Bridges, quant à lui, reste dans son terrain de jeu habituel, mais il n’en est pas moins excellent que ses collègues. Chacun donne ainsi la réplique aux autres avec une certaine aisance, doublé d’un naturel seyant.

J’ai aussi retrouvé dans l’histoire de Hell or High Water un peu du Killing Them Softly d’Andrew Dominik (sorti en décembre 2012). David Mackenzie fait donc un peu de « social », mais de manière intelligente et subtile. Dès lors qu’on voit l’inscription sur le mur dans le premier plan du film, on comprend de suite où son réalisateur veut en venir. Et le scénario se charge de nous faire comprendre progressivement les motivations des deux frères (Pine et Foster). Ces derniers deviennent alors touchants, de par la galère financière qu’ils traversent et dont ils font tout pour sortir, malgré leurs mauvais actes. Le ranger Marcus et son adjoint Alberto sont également attachants, comme deux frères de cœur qui n’arrivent pas à se quitter. Tout ce petit monde évolue, par ailleurs, dans un univers noir dans le fond, mais lumineux et drôle dans la forme.

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C’est alors que j’en viens à parler de l’originalité de certains plans de caméra et de la mise en scène. La caméra qui suit de près les deux héros participe de près à ce suspense qui plane ainsi sur leurs têtes, comme une épée de Damoclès tranchante. L’humour est aussi de la partie, aussi inattendu soit-il. Il a ce côté ironique assumé et on ne lui dit pas non, tant certaines répliques et certains gestes prêtent au rire. Le film nous offre, en outre, des plans sublimes de l’environnement texan, avec des effets visuels qui font du bien à la rétine.

Je vous l’avais dit : la rentrée scolaire commence merveilleusement bien avec Comancheria, qui mérite son passage à Cannes.

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