[CINÉMA] Changeling

Los Angeles, fin des années 20, début des années 30. Christine Collins est une femme qui se dévoue pour son fils Walter. Un samedi matin, elle lui dit au revoir avant de partir travailler, ne se doutant pas que ce serait la dernière fois. En effet, à son retour, aucun signe de Walter. Christine décide alors d’appeler la police pour signaler sa disparition… Après cinq mois d’attente interminable, on lui annonce qu’on a retrouvé Walter. Mais une fois qu’on lui présente le garçon prétendant être son fils, elle ne peut y croire puisqu’elle sait que ce garçon n’est pas le sien. Et elle va tout faire pour le prouver…

Angelina Jolie maquillée comme un pot de peinture (avec, au passage, des lèvres grosses comme celles d’un cannibale ou, à défaut, d’un clown) filmée par Clint Eastwood dans une reproduction du vieux Los Angeles, voilà à quoi s’apparente précisément Changeling. Et ça aura beau être du Eastwood, on n’est jamais convaincu par l’attitude de diva tragédienne faussement émotive de Angelina, malgré la métamorphose qu’on a dû lui faire subir pour être un minimum oscarisable. À vrai dire, du fait de son jeu trop prévisible et à la limite du théâtral, on a du mal à aimer cette mère qui est seule contre tous et surtout, à être ému par cette histoire tire-larmes. D’ailleurs, j’ai toujours eu du mal à imaginer Jolie dans un rôle de ce genre (j’aurais plus vu Kate Winslet, ou même Emily Blunt), encore moins dans un film de cette envergure. Et elle aura beau pleurer, crier ou souffrir en silence, elle ne dégage rien. On doit ainsi des scènes plus fortes à un très bon casting secondaire (Jeffrey Donovan, Amy Ryan, Peter Gerety, Jason Butler Harner, pour ne citer que les meilleurs d’entre eux). Néanmoins, Eastwood réussit le pari (apparemment jugé facile bien à l’avance) de nous toucher un tantinet avec cette histoire (hollywoodienne, il faut le dire) de cette femme abusée et trahie par la justice. Mais c’est tellement prévisible qu’on retombe vite dans notre ennui ferme. Cependant, je pourrai au moins dire que j’ai vu un film de Clint, même si ce n’est pas forcément son meilleur.

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