[CINÉMA] Beastly

Kyle est beau, riche et arrogant, donc un merdeux. Lorsqu’il commet l’erreur d’humilier publiquement Kendra, une sorcière au look gothique aussi ridicule que la robe en viande de Lady Gaga, celle-ci lui jette alors un sort, le transformant alors en laideron. Il ne pourra ainsi redevenir beau qu’à la condition d’avoir trouvé une fille qui lui dira « je t’aime », malgré son apparence bien repoussante. Et tout ça en un an, dure dure la vie…

Comme vous pouvez le voir, le résumé de ce film est assez ironique. Un peu comme le fait que je voulais absolument voir Beastly. Peut-être parce que la bande-annonce m’avait plu, et aussi car j’avais déjà adoré La Belle et la Bête (le film d’animation de Disney). Ou peut-être parce que je ne savais pas ce que valait Vanessa Hudgens en tant qu’actrice. Et d’ailleurs, force est de constater que son rôle est à mille lieux de la nymphomane adepte de l’exhibitionnisme en ligne. Bref, passons.

Le film commence plutôt bien, entre ce générique plutôt bien trouvé et le premier quart d’heure, même si on sent que le bonheur sera de courte durée. À partir du moment où Kyle devient un « monstre », l’ennui commence. En d’autres termes, c’est comme si le jeu de cartes, que vous aviez passé tant de temps à construire, venait de s’écrouler en une seconde (voire en une microseconde). Non pas que ce soit niais, car tous les films romantiques le sont. En fait, on assiste à quelque chose de faux jusqu’au dernier plan de caméra.

Beastly est en gros l’équivalent de la formule reprise un milliard fois pour plaire au plus grand nombre. Sauf qu’ici, la formule est très mal reprise. Car aucune âme ne se dégage de ce navet pestilentiel, la faute d’abord à un scénario bâclé. En effet, les scènes s’enchaînent, comme si on zappait à la télévision pour voir les pubs. Vous voyez le genre ? Ce qui fait qu’on ne s’attache aucunement aux personnages.

Par exemple, jamais on ne ressent l’évolution psychologique du personnage principal. En même temps, lorsque c’est un beau gosse (et accessoirement acteur) qui s’y colle, le résultat ne peut être que décevant. Et que dire de Vanessa Hudgens, navrante en fille marginale du pauvre qui donne à manger aux clochards la nuit. Ce qui donne au final un couple d’acteurs à l’alchimie inexistante. Et ne parlons pas des seconds rôles, qui ne font qu’accentuer les gros clichés véhiculés par ce film (mention spéciale à Mary-Kate Olsen, pas crédible pour un sou en sorcière « gothique »).

On finit en beauté avec des dialogues creux (à l’image du film), une bande sonore qui fait mal aux oreilles et des effets spéciaux ratés.

Beastly, c’est l’incarnation même de l’adaptation live ratée du grand classique Disney. Préférez donc La Belle et la Bête, si vous voulez (re)vivre un moment plein d’émotions.

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