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Le 26/09/2014

 

Cinéma > Saint-Laurent

Autant j'avais beaucoup aimé le biopic de Jalil Jaspert, autant celui-là m'a à la fois ennuyé et refroidi. C'est un beau spectacle visuel (ça, il faut le reconnaître) de 2h30, sans queue ni tête, qui met en scène des personnages fades et antipathiques. Par exemple, le personnage de Loulou de la Falaise n'est pas aussi attachant que dans la précédente version. Et pourtant, Léa Seydoux (actrice que j'adore) en est l'interprète. C'est la même pour Pierre Berger, qui passe ici en second plan (de manière volontaire ?). Alors que Jérémie Renier joue bien son rôle. Le rôle-titre manque également de profondeur et je dirais même que le YSL de Jaspert suffit amplement, si on veut en savoir plus sur le célèbre couturier. En ce qui concerne le jeu de Gaspard Ulliel, il est impeccable. Tout le casting est très bon, en passant. Petite mention à Aymeline Valade (Betty Catroux), qui est d'une beauté à en faire tomber par terre plus d'un (surtout lorsqu'elle danse). Les scènes en boîte sont très léchées et la musique ne fait que les embellir davantage. La bande originale est d'ailleurs géniale et retranscrit bien l'époque. Enfin, le scénario est trop brouillon, le film alternant même d'un coup entre le passé et le présent, ce qui n'a pas grand intérêt. Bref, pour un film qui a affolé la Croisette, c'est bien tiède en tout cas.

 

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Le 19/09/2014

 

Cinéma > If I Stay

Bof. C'est le premier mot qui me vient à l'esprit pour qualifier Si Je Reste, l'énième nouveau film avec Chloë Grace Moretz. Dès le première seconde, c'est cliché, gnangnan et on espère que ça ne sera pas comme ça tout le long. Mais, manque de pot, ça le sera durant la quasi-totalité des scènes "flashbacks", celles de l'hôpital étant plus agréables à regarder. C'est d'ailleurs grâce à ces dernières que le tout gagne vraiment en intérêt, tout en étant plus "adulte" dans le ton. Car sinon, c'est un vulgaire teenage movie, avec sa romance guimauve, ses personnages guimauves qu'on a envie de gifler (surtout les parents de l'héroïne), ses intrigues prévisibles à 100% et Chloë qui joue le même rôle que celui de Carrie White (la "creepy attitude" en moins). Et, en plus de tout cela, le doublage est vraiment mauvais. Heureusement que le scénario, qui alterne intelligemment entre les flashbacks et les moments présents, tient la route et fait qu'on s'attache finalement à la protagoniste principale (je sais, ça tranche avec ce que j'ai dit juste avant). Une bluette adolescente qui avait du potentiel, mais qu'on oubliera très vite !

 

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Le 12/09/2014

 

Cinéma > Gemma Bovery

Pas très emballé par Gemma Bovery d'Anne Fontaine... La vérité est que je l'ai trouvé très long, alors qu'il ne dure qu'1h40 ! Car une fois que le cadre est posé, avec les personnages et tout le reste, on s'ennuie et ne trouve rien d'intéressant à voir là-dedans. Ce n'est qu'une énième passion amoureuse, comme c'était également le cas dans Perfect Mothers, la "pédophilie" en moins. D'ailleurs, cette Gemma Bovery serait presque une homologue de Tamara Drewe, autre film avec Gemma Alterton. Soit l'arrivée d'une femme dans un petite village, dont la gente masculine sera très chamboulée. L'humour en moins. On voit aussi venir la fin à des kilomètres, et ce, dès le début. Mais heureusement, on ne pense pas au désastre quand on voit que Fontaine a réussi à sublimer son actrice vedette par sa caméra, les sons et l'accent de Gemma lorsqu'elle parle notre langue. On espère d'ailleurs que ça lui ouvrira des portes dans le cinéma français ! Autre point positif : Fabrice Luchini monte ENFIN dans mon estime, lui que j'ai tant "méprisé", car je n'avais jamais aimé sa manière de jouer, jusque-là. Bon, ça n'a pas tellement changé, mais je sens que je l'apprécierai davantage maintenant. Il y a aussi Elsa Zylberstein, dont j'ai bien aimé la prestation. Dommage cependant que le scénario tourne vite en rond...

 

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Le 11/09/2014

 

Cinéma > Enemy

Je déteste dire quand je ne sais pas si j'ai aimé un film ou pas. Et pourtant, c'est le cas avec Enemy. J'ai aimé le côté "audacieux" du scénario et, en même temps, je me demandais à quoi rimait tout cela. Oui, je sais que ce que je dis est paradoxal, mais c'est ce que je ressens généralement face à un film aussi complexe que celui-ci. Je reproche, entre autres, à Denis Villeneuve de ne pas avoir assez travaillé les personnages de Mary (Mélanie Laurent) et d'Anthony (Jake Gyllenhaal). Alors qu'à l'opposé, ceux d'Helen (Sarah Gadon) et d'Adam (Gyllenhaal) sont très bien fouillés. L'histoire est assez banale et un peu déjà vu (le personnage qui se découvre un sosie et va ainsi essayer d'en percer le mystère, en même temps que le spectateur) mais, comme je le disais précédemment, le scénario rend le film assez "unique" en son genre. Sans oublier qu'il est très bien interprété. Mais encore une fois, j'aurais sûrement besoin d'un second visionnage pour vraiment définir mon ressenti.

 

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Le 06/09/2014

 

Cinéma > Maintenant ou Jamais

Mon premier film de Septembre, et donc de la rentrée 2014, s'appelle Maintenant ou Jamais. Soit un film qui prouve, encore une fois, que le cinéma français se porte à merveille (n'en déplaise aux détracteurs). Vraiment, j'ai beaucoup aimé ce drame, où une mère de famille est prête à tout pour "parvenir à ses fins", et ce, sur un coup de tête. Une mère de famille dont la situation ressemble à beaucoup de celles de milliers de gens. Ce qui fait qu'on s'attache d'emblée à ce personnage fragile, mais déterminé, ainsi qu'à sa famille, qui ressemble facilement à la nôtre. Il y a aussi le personnage du "petit" malfrat, qui nous touche également par son passé douloureux. Cette histoire réaliste rend donc le scénario plutôt crédible, ce dernier nous offrant une séquence finale pleine de suspense, soit l'aboutissement de cette histoire de braquage de banque. Leïla Bekhti nous offre une belle performance, loin des premiers rôles qu'elle a pu avoir, et forme avec Arthur Dupont un joli et mignon couple plein de promesses. Mais c'est surtout Nicolas Duvauchelle qui crève l'écran, dans ce rôle de mauvais garçon tendre, formant avec sa partenaire, de ce fait, un couple plein d'ambiguïtés. Ce qui donne ainsi lieu à un triangle amoureux pas trop le bienvenu (une histoire d'amitié aurait été un peu moins "casse-gueule", dans ce cas-là, même si le "twist" final justifie cette romance "passionnée"). Je remercie donc Serge Frydman pour ce beau moment cinématographique, rempli d'espoir et de dureté.