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Le 27/05/2014

 

Cinéma > Maps to the Stars

Nouveau David Cronenberg, avec Robert Pattison qui rempile, cette fois dans un rôle secondaire. Autant vous le dire de suite : Maps to the Stars est cent fois supérieur à Cosmopolis, sorti durant la même période, il y a deux ans. Alors que le second revêtait de scènes sans intérêt aucun, avec des dialogues qui ampoulaient plus le scénario qu'autre chose, le premier parvient à suivre une ligne directrice "logique" jusqu'au bout, malgré la bizarrerie et le caractère glauque qui l'entourent. Cronenberg arrive ainsi à bien dépeindre le Hollywood sombre, en faisant pas mal de références au passage, même si j'ai trouvé les personnages un peu trop caricaturaux. Par contre, j'ai trouvé ce Maps to the Stars très drôle, notamment grâce aux dialogues (les répliques du jeune Benjie sont parmi les meilleures) et aux situations "cocasses" (merci l'ingénieuse mise en scène !). Le casting est brillant, en tout point de vue. Julianne Moore joue une belle garce faussement victime, tandis que John Cusack est son homologue masculin, en quelque sorte (la victimisation en moins). Mia Wasikowska excelle dans le rôle de la jeune fille tarée (même si je n'ai vraiment cerné son personnage que vers la fin du film). Evan Bird incarne à merveille le jeune gosse de riches pourri gâté, mais paumé au fond. N'oublions pas Olivia Williams en épouse esseulée, ainsi que Sarah Gadon en fantôme castrateur. En tout cas, Cannes a frappé fort avec sa sélection cette année !

 

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Le 26/05/2014

 

Mariah Carey, Me. I Am Mariah… The Elusive Chanteuse

On l’a attendu trop longtemps. Il devait même sortir en Juillet 2013, mais a été reporté. Injustement. Et le voilà enfin, le nouvel opus de Mariah Carey ! Intitulé Me. I Am Mariah… The Elusive Chanteuse (un nom d’album qui lui correspond bien), j’avais néanmoins peur de la qualité de ce dernier, à la vue de certains singles sortis. Puis, lorsque j’ai écouté Cry, qui ouvre le disque, mes craintes se sont soudainement dissipées : la grande diva est de retour, avec ce titre qui rappelle à la fois Vanishing et Never Forget You, et ce, de manière délicieuse. Les différentes pistes s’enchaînent alors et on est ainsi loin des très commerciaux #Beautiful, You’re Mine (Eternal), Thirsty et You Don’t Know What You Do. D’ailleurs, ces derniers sont pour moi les moins bonnes chansons de l’album. Qu’en est-il donc du reste ? Meteorite est un titre dance appréciable, rare dans la discographie de Mariah (et on peut aussi avoir l’impression d’entendre Just a Little Bit of Love de Céline Dion). Camouflage est un élégant mélange entre Lead The Way et Petals. Dedicated a ce côté urban moderne très appréciable (on pense à Beyoncé en l’écoutant), couplé avec l’inévitable touche careyenne. Money l’est tout autant, l’aspect jazzy en plus, ce qui le rend ainsi divaesque et classieux. Enfin, Make It Look Good, Supernatural, One More Try et Heavenly s’inscrivent dans la plus pure tradition des ballades careyennes. Tandis que Faded s’avère être sympathique, sans faire d’étincelles pour autant. Il faut dire aussi que Mike Will Made-It a fait mieux par le passé (cf. le dernier opus de Miley Cyrus). Pour conclure, Me. I Am Mariah est un bon album, peut-être pas le meilleur de la période 2000’s-2010’s (au contraire de Memoirs of an Imperfect Angel), mais pas le pire non plus (comme Merry Christman II You). Ce qui est sûr, c’est que Mariah Carey est encore là, succès ou pas.

 

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Le 22/05/2014

 

Cinéma > Deux Jours, Une Nuit

Deuxième film présenté à Cannes, dans la sélection officielle cette fois : Deux Jours, Une Nuit des frères Dardenne, avec Marion Cotillard en vedette. Récemment, j'avais émis le souhait de la voir jouer un autre type de rôle que celui de la femme esseulée (même si elle y excelle toujours). Et j'ai eu ce sentiment au début du film, mais il a progressivement disparu, tant sa performance d'actrice est très bonne, encore une fois. Après, dans le même genre, je l'ai préférée dans De Rouille et d'Os, où elle tenait le rôle de sa vie. Mais en tant que femme dépressive, qui tente de se relever et trébuche encore (et qui change d'humeur toutes les cinq minutes), elle est parfaite. Elle parvient ainsi à rendre son personnage attachant. Tandis que Fabrizio Rongione excelle dans le rôle du mari qui reste calme, étant prêt à tout pour soutenir sa femme jusqu'au bout (malgré les sautes d'humeur fréquentes de cette dernière). Les acteurs incarnant les différents ouvriers de l'usine et les membres de leur entourage sont également très bons. En outre, le film peut paraître répétitif à la longue, à cause des dialogues qui ne changent pas vraiment, mais ça ne m'a pas gêné en soi. Le scénario est assez bien construit, car plus on approche de la fin, plus la tension et le suspense montent, en ce qui concerne le "sort" de Sandra. Et ce que j'ai aussi beaucoup apprécié dans Deux Jours, Une Nuit, c'est qu'il nous présente des personnages n'ayant pas forcément d'histoire, des gens comme nous en somme, auxquels il est facile de s'identifier. On nous présente différents cas de figure : à nous de choisir de nous reconnaître en eux ou pas. Même si, à leur place, on serait également tiraillé. En tout cas, ce nouveau drame dardennien est fort émouvant, mais aussi très déprimant ! A voir, tout en étant suffisamment "détaché" de l'histoire.

 

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Le 21/05/2014

 

Cinéma > X-Men - Days of Future Past

Seconde grosse sortie de ce mois de Mai, que j'attendais avec une excitation immense ! Au préalable, j'avais regardé les six premiers films de la saga, histoire d'être à jour. Alors, que donne ce septième volet de X-Men, intitulé Days of Future Past ? D'après mon premier ressenti "à chaud" (je compte bien aller le voir une deuxième fois), ce n'est pas le meilleur film de la saga, mais ce n'est pas le moins bon non plus. Pour résumer : j'ai adoré les vingt premières minutes, je n'arrivais pas à aimer les quarante-cinq minutes qui ont suivi, puis mon intérêt a repris le dessus jusqu'à la fin. Si on s'en tient aux aspects techniques, le film est très bon, à commencer par le jeu des acteurs. Jennifer Lawrence est LA star de X-Men, en rendant Mystique vraiment humaine. Elle est suivie de près par Michael Fassbender, qui monte de plus en plus haut dans mon estime (et je le trouve plus féroce et moins caricatural que Ian McKellen, dans le rôle de Magneto). Sans oublier Hugh Jackman et l'humour cinglant de Wolverine, Ellen Page (Kitty Pride), Nicholas Hoult (Le Fauve), James McAvoy (Charles Xavier), Shawn Ashmore (Iceberg) et Evan Peters (dans l'excellent rôle de Vif-Argent, peu exploité à mon goût). En ce qui concerne les effets spéciaux, il y a eu quand même un ENORME changement entre 2000 et 2014 pour Bryan Singer et son équipe (heureusement, vous allez me dire). Et de ce point de vue, la dernière heure du film est un festival de merveilles et d'éblouissements. Pour finir, j'ai trouvé le scénario bien écrit. Et même si j'ai regardé les précédents X-Men très récemment, j'ai eu plaisir à retrouver le premier casting d'origine, en plus du casting 2010's. L'idée du voyage dans le temps est bien trouvée, bien que le fait ça ne se passe qu'en trois jours me laisse légèrement dubitatif. En revanche, le scénario est ampoulé de quelques incohérences, par rapport aux volets précédents, mais qui seront "balayées" par un twist final, à la fois attendu et inattendu, dirais-je. Par contre, des questions subsistent, à cause de la dernière scène et ausi à cause de la scène post-générique (restez donc bien jusqu'à la fin !). Days of Future Past conclue ainsi parfaitement la saga du côté des "anciens" (sauf si...), tout en suscitant encore plus d'intérêt du côté des "nouveaux". Carton assuré !

 

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Le 19/05/2014

 

Cinéma > Grace of Monaco

Premier film présenté à Cannes que je vais voir... Et je suis ressorti de la salle vraiment conquis ! Peu importe que le Grace de Monaco d'Olivier Dahan soit un objet de scandales (mais beaucoup moins que le film sur DSK, cela dit). Peu importe que les faits relatés ne soient pas toujours vrais. Dès le début, on nous annonce juste un "drame inspiré de faits réels" et, effectivement, on le sent beaucoup dans le scénario, dans le montage et dans les personnages qu'on nous présente ici. Mais c'est bien écrit, bien construit et bien joué. Après, il est vrai que le film devient très manichéen, au fur et à mesure qu'on avance dans le récit, mais ce n'est pas vraiment gênant ici (même si cette manie peut agacer à la longue). Pour ce qui est du scénario, j'ai trouvé ingénieux que le réalisateur ait mêlé le ressenti de Grace Kelly au contexte politique de l'époque (du moins, ce qu'on nous en dit dans le film). Le montage, lui, est parfois très "américain", même s'il reste "européen" au fond (par exemple, les gros plans sur le visage de Nicole Kidman, que je trouve d'ailleurs tout à fait justifiés, tant ils renforcent le côté glamour et fragile du personnage, ainsi que le relation Grace/Rainier). Quant au casting, il est impeccable. Mais plus que les rôles masculins, ce sont les rôles féminins qui brillent. Parmi les secondaires, il y a Parker Posey, dans le rôle de la garce Madge. Mais c'est principalement Nicole Kidman qui porte le film à elle toute seule. Je la trouve parfaite en Grace de Monaco : fragile, glamour, sentimentale et humaine. Cela dit, du côté des hommes, Tim Roth parvient à dégager un certain charme, du fait de la posture adoptée pour incarner le Prince Rainier. En tout cas, j'ai beaucoup aimé ce film, car il parvient à faire passer la femme avant l'icône, dans son histoire et dans sa mise en scène. Un rôle pour lequel Kidman aurait pu prétendre à l'Oscar !

 

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Le 09/05/2014

 

Cinéma > Libre et Assoupi

Une nouvelle comédie française qui me tentait bien, de par son sujet et de par le fait qu'on m'ait encouragé à aller voir le film. Tout ça pour dire que, d'emblée, j'ai adoré ce Libre et Assoupi qui s'assume complètement jusqu'au bout ! Au départ, par contre, je n'ai pas trop aimé l'idée suivante, que le réalisateur semble vouloir faire passer : celle de devoir trouver absolument un travail, afin de se conformer à la société. Si j'étais resté sur cette première impression, j'aurais peut-être eu du mal à apprécier le reste du film. J'ai ainsi apprécie les autres messages véhiculés : la peur de plonger définitivement dans sa vie d'adulte, la peur d'être constamment jugé par les autres, entre autres. Et la comédie en elle-même, alors ? Excellente, en tout point. C'est très caricatural, à commencer par les personnages, les principaux comme les secondaires, mais j'ai aimé quand même ! D'ailleurs, je me suis beaucoup retrouvé dans ceux des trois colocataires, dont chaque existence m'a rappelé la mienne, passée ou présente. La mise en scène et les différents gags sont très bons, bien qu'assez clichés. Pour finir, Libre et Assoupi est très bien joué et ses différents acteurs méritent tous d'avoir une belle carrière. En résumé : une comédie sociale vraiment drôle.

 

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Le 05/05/2014

 

Cinéma > Pas Son Genre

Je sentais que, en allant voir Pas Son Genre, j'allais le trouver particulier. Mais dans le bon sens ! Car c'est vraiment un joli film sur l'Amour, de la "perfection" des premiers moments aux aléas que ça peut infliger sur notre relation avec l'Autre. Et aussi sur le fait que les différences culturelles et sociales peuvent souvent influer sur le futur du couple. J'ai aussi apprécié Pas Son Genre, car je pense qu'il est facile de se retrouver, totalement ou en partie, dans les deux personnages principaux. Personnellement, je me suis identifié à Jennifer pour son côté très amoureux et naïf (et parce que, comme moi, elle aime beaucoup la culture populaire) ; et comme Clément, j'avoue remettre souvent tout en question. Et puis, c'est assez drôle de les voir ensemble, alors qu'ils sont diamétralement opposés sur plein de choses (sauf sur la littérature et, d'ailleurs, les scènes de lecture seront fréquentes) et que, du coup, ils ne soient presque jamais d'accord sur rien. Emilie Dequenne et Loïc Corbery incarnent ainsi avec justesse et pudeur (les scènes de nu étant nombreuses également) ces deux amants qui s'aiment, tout en ne s'aimant pas vraiment. Et surtout, il y a une véritable alchimie entre ces deux-là. Enfin, ça se termine de manière plutôt réaliste, je trouve (et vu le titre du film, c'était sûr que cette relation était vouée d'avance à l'échec). Et d'ailleurs, ça fait écho au début, où Clément se sépare justement de sa précédente compagne. En conclusion, c'est encore une preuve comme quoi le cinéma d'auteur français se porte toujours à merveille.

 

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Le 03/05/2014

 

Cinéma > Barbecue

J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dedans, mais une fois les lumières rallumées, j'étais plus que ravi d'être allé voir Barbecue. Car, même s'il met en scène des personnages qui entrent (presque) tous dans l'ère de la cinquantaine (et donc, dans la fameuse crise, dont tout le monde parle), je me suis reconnu en eux. Et j'y ai aussi reconnu mes amis. En revanche, ce qui m'a "effrayé" au départ, c'est le côté attendu du film, dirais-je. Dans le sens où le scénario, la mise en scène et les dialogues sont classiques. Mais l'ensemble reste bien écrit, je trouve. Et si on rajoute le bon jeu des acteurs, on finit par apprécier ce très sympathique Barbecue. D'ailleurs, ça fait vraiment du bien de voir Franck Dubosc et Florence Foresti dans des rôles un peu plus sérieux que ceux auxquels ils ont été habitués, jusque-là. Sachant que j'ai eu toujours eu énormément de mal avec Dubosc... J'ai également adoré les prestations de Jérôme Commandeur (Jean-Michel), de Guillaume de Tonquédec et de Lysiane Meis (Laure). En ce qui concerne Lambert Wilson, autant je l'ai aimé dans la peau de son personnage, autant je l'ai moins apprécié en tant que "voix-off". En tout cas, il s'agit d'un beau film sur l'amitié et tous les travers qu'elle peut avoir.