[ALBUM] Twenty One Pilots, Blurryface

Twenty One Pilots - Blurryface (2015)

L’année 2016 a été riche en découvertes musicales, que ce soit du côté français comme du côté international. Aujourd’hui, je vous parle du duo américain Twenty One Pilots et de leur album Blurryface, qui fait actuellement un malheur dans les charts mondiaux. Tout ça grâce aux deux titres majeurs : Stressed Out et Ride.

Si l’opus est sorti il y a plus d’un an aux États-Unis et qu’il fait son bout de chemin depuis, je n’ai fait la connaissance du duo Tyler Joseph/Josh Dun que cet été. La « faute » aux chaînes musicales françaises qui ont diffusé en boucle le clip de Stressed Out, puis celui de Ride. Si le premier titre n’a pas su me séduire instantanément, le second fera partie de ma playlist musicale annuelle, à coup sûr. Les voici en écoute :

Sans plus attendre, je vous propose de faire un tour des quatorze titres de ce disque qui – c’est le cas de le dire ! – nous en font voir de toutes les couleurs (musicales) !…

  • Heavydirtysoul: on démarre bien avec ce titre mêlant pop et rap, qui me rappelle (!) le lointain Not Gonna Get Us des A.T.u. et Plus rien ne m’étonne d’Orelsan, les trois titres ayant en commun cette même rythmique rapide et nerveuse ;
  • Stressed Out: plus R’N’B que son prédécesseur, Stressed Out est entêtant aussi bien pour ses couplets que pour son refrain fédérateurs ; c’est d’ailleurs là qu’on voit que Tyler Joseph a un flow particulier, qui le place à part dans la scène musicale actuelle ;
  • Ride: je l’ai déjà dit, mais je suis amoureux de cette chanson (!) ; le côté rock ressort bien, notamment le jeu de percussion de Josh Dun ; j’adore la partie « I’ve been thinking too much… Help me! » ;
  • Fairly Local: il s’agit de mon coup de cœur de l’album, après Ride ; pour moi, cette chanson mériterait bien une seconde chance en tant que single, avec ses airs tubesques évidents ;
  • Tear in my Heart: pour moi, on sent clairement l’influence de The Clash et leur Should I Stay or Should I Go dans ce Tear in my Heart à l’âme rock très forte ;
  • Lane Boy: ça ressemble beaucoup à Heavydirtysoul, mais c’est tout aussi pêchu et entraînant que cette dernière ;
  • The Judge: un peu de R’N’B par-ci, un peu de country par-là, vous obtenez alors cet up-tempo plus calme que les morceaux l’ayant précédé ; et, surtout, celui-ci nous permet d’apprécier de nouveau les capacités vocales de Tyler ;
  • Doubt: le duo use d’effets sonores « électro » pour séduire, les sonorités R’N’B n’étant pas étouffées par ces dernières, cependant ;
  • Polarize: un morceau une nouvelle fois entêtant, à l’image de ses grands frères Heavydirtysoul et Lane Boy, la rythmique étant plus accélérée ;
  • We Don’t Believe What’s on TV : une chanson qui crie « années 90 » dans sa musique, tant on pense à I’ll Be There For You des Rembrandts en l’écoutant ;
  • Message Man : c’est le titre de l’album que j’aime moins ; la formule des Twenty One Pilots est toujours là et fonctionne, mais me séduit moins qu’à l’accoutumée ;
  • Hometown : le rock old school les habite décidément puisque, cette fois, j’ai l’impression de redécouvrir Our House des Madness à la sauce pop/rock/électro moderne ; je vois bien ce morceau sortir en single, d’ailleurs ;
  • Not Today : les riffs de guitare sont bien mis en avant, plus que sur les autres chansons à tendance pop/rock de l’album ; à l’image de Tear in my Heart et de Hometown;
  • Goner : ce titre pourrait presque faire passer Joseph et Josh pour des rockers purs et durs, tant la voix du premier est tellement puissante dans les derniers refrains, et tant la batterie se fait entendre crescendo ; une superbe manière de clôturer un album de cette trempe (!).

Blurryface est donc bel et bien un album musicalement éclectique, les genres qu’on y trouve s’appréciant avec une certaine volupté. C’est un nouvel essai à la fois commercial et expérimental, puisque leurs auteurs s’approprient assurément ce mélange sonore, qui séduit (séduira) forcément le grand public pour son côté radiophonique assumé. Chaque membre du groupe est bien mis en avant, de par leurs atouts respectifs. Seul bémol : certaines chansons ont tendance à se ressembler, quand bien même elles parviennent à se différencier.

Je vous propose d’écouter d’autres titres du groupe et l’inédit Heathens, si ce n’est déjà fait.

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