[ALBUM] Kylie Minogue, Aphrodite

Comme 2009, 2010 voit son lot de superstars faire leur come-back, avec plus ou moins de succès. Après la régression phénoménale de Xtina, et la surprise Miley Cyrus (qui nous a livré sans aucun doute un des meilleurs albums pop de l’année en cours), c’est au tour de Kylie Minogue de réapparaître sur le devant la scène. Forcément, on s’attendait à du très lourd (on parle quand même d’une des grandes dames de la pop music !) : des tubes dignes de son précédent opus, X, en somme. Mais quand on écoute son Aphrodite, on se dit que la crise n’a pas dû qu’atteindre seulement les ventes : elle a aussi atteint l’inspiration et la créativité artistique de pas mal de monde, Kylie y compris.

Pour le dire autrement : Aphrodite est un pot-pourri des sons les plus faciles que la Minogue a pu faire durant toute sa carrière. Et si je vous dis que même ses premiers tubes (The Locomotion, What Do I Have To Do, Better The Devil You Know) ont plus d’étoffe que les douze titres qui composent ce onzième album, c’est que l’Aphrodite en question est justement bien en dessous de ce qu’on attendait. J’ai d’ailleurs eu beau l’écouter, puis le réécouter en long, en large et en travers, mais rien n’y fait : les chansons défilent sans qu’on s’en rende vraiment compte. Et certaines sont tellement mauvaises qu’on n’arrive jamais à les retenir.

Honnêtement, dans un an, qui se souviendra encore de Closer, d’Illusion de Better than Today, de Looking for an Angel et de Can’t Beat the Feeling ? Les mélodies de ces titres sont hyper cheap, et les paroles pas du tout recherchées. Ça ne parle que d’une chose : l’Amour sous sa forme la plus niaise. Bon, je sais qu’il s’agit d’un thème le plus employé dans la musique, quelle qu’elle soit, mais autant l’employer dans sa plus belle forme. Là, on sent que ça a été torché en deux trois minutes maxi. Et quand on sait que Stuart Price est derrière la production… Quoiqu’en fait, son travail fait avec Madonna sur « Confessions on a Dance Floor » était également bien grandiloquent. Alors, un petit conseil d’ami Stuart : reprend ton pseudo de Thin White Duke, et contente-toi de nous servir ces merveilleux remixes dont toi seul à le secret.

Quelques chansons sauvent néanmoins les meubles, mais on ne parlera pas non plus de chefs d’œuvre, loin de là. Il y a déjà le premier single, All the Lovers, qui n’est pas vraiment transcendant, et qu’on oubliera une fois l’été passé (cela dit, l’instrumental après le pont est énorme). Everything is Beautiful est une ballade toute mignonnette et reposante, qui nous fait rêver durant trois minutes et quelques ; Cupid Boy pourrait être un bon single, avec son air et son beat à la Come Into My World, Put Your Hands Up (If You Feel Love) également. On passera sur l’affreux Aphrodite, soit le pire titre que Kylie ait pu faire à ce jour (pire que Cosmic, c’est pour dire).

On en arrive finalement aux deux seuls véritables tubes de l’album. Get Outta My Way, qui est le second extrait, a de grandes chances de cartonner en Europe (le style musical se rapprochant beaucoup de l’eurodance), et même de devenir l’hymne de la rentrée prochaine. Too Much, elle, a ce fameux petit truc qui vous fait planer, en plus d’un côté sensuel très plaisant. Un futur autre hit en prévision ?

Bref, gardez pour vous les vingt euros que vous vous apprêtiez à jeter par la fenêtre pour acquérir ce nouvel album de Kylie Minogue (alors qu’elle méritait plutôt qu’on le jette aux orties), et dépensez-les dans autre chose (le nouvel album de Miley Cyrus, par exemple).

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